La victoire était indispensable pour l'équipe algérienne soucieuse de garder ses dernières chances de qualification. En foulant, hier soir, le tartan du stade des Martyrs de Kinshasa, étrangement vétuste et à la limite de la praticabilité, les joueurs de la JS Kabylie étaient particulièrement conscients de l'importance de ce match crucial contre le Vita Club. C'est que la victoire était indispensable pour l'équipe algérienne soucieuse de garder ses dernières chances de qualification pour les quarts de finale de cette Ligue des Champions africaine tout en espérant un exploit du Raja de Casablanca face à l'Espérance de Tunis dans son jardin habituel de Radès. Et si les Canaris étaient visiblement déterminés à jouer leur va-tout pour croire à un éventuel miracle, voilà que les Kinois, qui étaient virtuellement éliminés avec un seul point dans la cagnotte, ont affiché, dès le coup d'envoi donné par l'arbitre seychellois Bernard Camille, une grande volonté de réussir le pari fou de remporter enfin leur première victoire en Ligue des Champions, ne serait-ce que pour respecter l'éthique sportive et aspirer ainsi à une victoire de consolation pour sauver l'honneur du grand club de la RDC, le fameux Vita Club qui restait sur deux défaites consécutives à domicile contre le Raja et l'ESTunis. Scénario tout à fait prévisible, l'on n'eut pas droit au round d'observation habituel puisque les Congolais ont pris le match à bras le corps et sont aussitôt portés vers l'offensive. Ce furent les locaux qui déclenchèrent les hostilités dès la 2' de jeu par Manzoki mais son tir passe légèrement à côté. La JSK réplique aussitôt par Bounoua mais son essai bien cadré est maîrisé par le gardien camerounais Nelson Lukong (6'). Les Congolais se ruent carrément vers le camp algérien et se créent une multitude d'occasions de but ratées par Mayele (12'), Luzoko (16') et Kusaka (19') face à un excellent Benbot. En fait, la domination kinoise finira par porter ses fruits lorsque, sur un centre de l'arrière droit Djuma Shabani, Souyad dévia la balle de la main. L'arbitre n'hésita pas à siffler le penalty que transformera le même Shabani (22'). La JSK ne baisse pas les bras et réagit courageusement en portant le danger dans le but adverse. Et sur un centre bien ajusté de Toufik Addadi, le capitaine Nabil Saadou dévie le ballon du pied droit et Hamroune surgit pour égaliser (31'). Sur la lancée, les Canaris auraient même pu doubler la mise par l'attaquant kenyan Juma Choka dont le tir à ras de terre faillit faire mouche n'était l'expérience du gardien Lukong (40'). Peu avant la pause, les Congolais assiègent la surface de réparation algérienne et Shabani (43') tout comme Sozé (45' + 2') auraient pu redonner l'avantage aux locaux mais Benbot était imperturbable. Finalement, le but égalisateur de Hamroune ne fit que retarder l'échéance car, en seconde période, les Canaris furent littéralement renversés par cette formation du Vita Club. Pourtant, dès la reprise, le JSK aurait pu prendre option lorsque le capitaine Saadou reprit de la tête un centre de Hamroune mais la balle effleurait le poteau droit de Lukong (54'). Un tel ratage, la JSK allait le payer chèrement surtout que sa défense multiplia les erreurs jusqu'à devenir une véritable passoire. Et pour cause, Bencherifa hésita sur une balle facile dans les six yards et le capitaine Litombé embusqué en profita pour tromper la vigilance de Benbot (55'). Dix minutes après, ce fut au tour de Benbot, pourtant irréprochable durant tout le match, de se faire surprendre sur un coup franc anodin de Luzolo (65'). Visiblement perdus sur le terrain, les Canaris allaient subir une véritable humiliation lorsque Mayelé profita d'une passivité effarante de la défense kabyle pour enfoncer le clou (70'). La JSK venait de faire ses adieux à cette Ligue des Champions d'une façon peu honorable.