Pour la 50e semaine consécutive, les étudiants ont marché ce mardi depuis la place des Martyrs à Alger, pour clamer "dawla madania, (Etat civil)". Soutenus par des citoyens, ils ont emprunté l'itinéraire habituel, passant par la rue de Larbi Ben Mhidi, l'avenue Pasteur, pour rejoindre la fac centrale et l'esplanade de la Grande Poste, scandant des slogans hostiles au "système". Peu avant 11 heures, ils ont entonné l'hymne national et enchaîné les slogans : "taâdiledoustourmassrahia wel mouchkil rahou f'chariîa, (la révision de la Constitution n'est qu'une comédie, le problème réside plutôt dans l'illégitimité)", "qolna l'issaba trouh ya hnaya ya notouma, (on a dit que la bande mafieuse doit partir, c'est soit eux soit nous". En cette 50e marche, les étudiants ont à nouveau refusé l'exploitation du gaz de schiste en entonnant : "makane la pétrole la gaz essakhri, qolou l'frança dirou fi Paris (il n'y a ni pétrole ni gaz de schiste, demandez à la France de l'exploiter à Paris)". Comme de coutume, les manifestants se sont rassemblés pour réclamer également la libération des détenus, notamment la liberté pour Nour El Houda Oggadi, étudiante emprisonnée à Tlemcen depuis décembre dernier. Ils ont ainsi crié haut et fort "etalqo errahaiine ma baâouche el cocaïne, (libérez les otages, ils n'ont pas vendu de la cocaïne)". Les étudiants n'ont pas manqué également de dénoncer l'interpellation dimanche dernier de "Khalti Baya", une habituée des marches populaires, qui a été relâchée et abandonnée sur l'autoroute de Zeralda à l'Ouestd'Alger, a indiqué le comité national pour la libération des détenus (CNLD).