-Plus de 8000 personnes, dont des militants, des journalistes et des humanitaires, qui étaient détenues par l'organisation terroristes autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech) en Syrie sont toujours portées disparues, a affirmé hier Human Rignt Watch (HRW) citant des statistiques du Réseau syrien des droits de l'Homme. Parmi les disparus figurent notamment des personnalités connues comme le journaliste britannique, John Cantlie, ou le prêtre jésuite, Paolo Dall'Oglio, a indiqué la même source. L'EI avait conquis en 2014 de vastes régions en Irak et en Syrie, instaurant un prétendu "califat" autoproclamé à cheval entre les deux pays, avant d'y être vaincu respectivement en 2017 et 2019. L'ONG a exhorté les autorités syriennes et les forces kurdes de Syrie à enquêter auprès de terroristes et autres personnes soupçonnées de liens avec l'EI qu'elles détiennent afin d'obtenir des informations sur le sort des disparus et à créer un centre de liaison ou un organe civil pour recueillir des informations sur ces disparus et de contacter leurs familles. Des dizaines de fosses communes ont été découvertes en Syrie et en Irak depuis la défaite de l'EI, mais le processus d'identification des victimes est lent, coûteux et compliqué, selon la même source. La Turquie menace Damas de représailles -Le régime syrien paiera "très cher" toute nouvelle attaque contre les forces d'Ankara dans le nord-ouest de la Syrie, a menacé hier le président Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un bombardement ayant tué 5 soldats turcs, alors qu'un hélicoptère syrien aurait été abattu, hier matin, par les forces turques, tuant ses deux pilotes. "Le régime a reçu son châtiment, mais ce n'est pas assez, il y aura une suite. Car, plus ils attaqueront nos militaires, plus ils le paieront cher, très cher", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara. Le président turc a ajouté qu'il annoncerait aujourd'hui des mesures supplémentaires à l'encontre du régime de Damas, sans autre détail. Lundi, 5 soldats turcs ont été tués et 5 autres blessés dans un bombardement du gouvernement syrien contre des positions d'Ankara dans la province d'Idleb, bastion terroriste situé dans le nord-ouest de la Syrie. En réponse, Ankara a affirmé avoir riposté par des bombardements massifs. La Turquie, qui soutient des groupes terroristes proches d'AlQaïda en Syrie, a plusieurs fois appelé, ces derniers jours, Moscou à prendre ses responsabilités. "Les parrains du régime syrien, à savoir la Russie et l'Iran, doivent mettre un terme à son agressivité", a répété, hier, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu.