Le prêtre italien Paolo Dall'Oglio, militant impénitent du dialogue interreligieux en Syrie détesté par le régime comme par les jihadistes, est porté disparu depuis un an dans ce pays qui a sombré dans la violence. Le prêtre italien Paolo Dall'Oglio, militant impénitent du dialogue interreligieux en Syrie détesté par le régime comme par les jihadistes, est porté disparu depuis un an dans ce pays qui a sombré dans la violence. "Une année est déjà passée depuis les dernières nouvelles de notre fils et frère Paolo, prêtre, jésuite, Italien, porté disparu en Syrie le 29 juillet 2013. Tellement de temps, trop, aussi, pour un lieu de guerre et de souffrance infinie comme la Syrie", ont rappelé ses proches dans un communiqué. Agé de 60 ans, dont près de la moitié vécus en Syrie, le père Dall'Oglio avait été expulsé en juin 2012 par les autorités syriennes pour avoir osé prôner une "véritable démocratie", mais y était retourné clandestinement fin juillet 2013. Le prêtre italien s'était rendu à Raqa, bastion des jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI) pour tenter d'obtenir la libération de personnes retenues par l'EI,en particulier des Kurdes. Selon certains, il est détenu depuis un an par l'EI. D'autres en revanche croient savoir qu'il a été tué, peut-être même très vite, ou encore "remis" par l'EI au régime. "Nous demandons aux responsables de la disparition d'un homme bon, d'un homme de foi, d'un homme de paix, d'avoir la dignité de nous faire savoir son sort. Nous voudrions pouvoir à nouveau le serrer dans nos bras, mais nous sommes aussi prêts à le pleurer", ont expliqué les proches. Arabisant et spécialiste de l'islam, le père Dall'Oglio ne craignait pas le contact avec les jihadistes, et s'était même souvent vanté de ses rencontres et "dialogues", selon son expression, avec nombre d'entre eux, pour parler religion ou affaires locales. Jihad démocratique Longtemps avant la guerre, ce barbu à la stature d'athlète avait lancé le dialogue dans la ferveur et la joie dans les années 1980 dans le monastère de Mar Moussa al-Habachi (Moïse l'Ethiopien), une bâtisse du XIème siècle qu'il avait restaurée, accrochée aux flancs arides des montagnes au nord de Damas. Avec une poignée de religieux, il accueillait chrétiens et musulmans, femmes et hommes, pour des temps de partage et de prière en commun, ainsi que des concerts et des colloques inter-religieux. "Une année est déjà passée depuis les dernières nouvelles de notre fils et frère Paolo, prêtre, jésuite, Italien, porté disparu en Syrie le 29 juillet 2013. Tellement de temps, trop, aussi, pour un lieu de guerre et de souffrance infinie comme la Syrie", ont rappelé ses proches dans un communiqué. Agé de 60 ans, dont près de la moitié vécus en Syrie, le père Dall'Oglio avait été expulsé en juin 2012 par les autorités syriennes pour avoir osé prôner une "véritable démocratie", mais y était retourné clandestinement fin juillet 2013. Le prêtre italien s'était rendu à Raqa, bastion des jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI) pour tenter d'obtenir la libération de personnes retenues par l'EI,en particulier des Kurdes. Selon certains, il est détenu depuis un an par l'EI. D'autres en revanche croient savoir qu'il a été tué, peut-être même très vite, ou encore "remis" par l'EI au régime. "Nous demandons aux responsables de la disparition d'un homme bon, d'un homme de foi, d'un homme de paix, d'avoir la dignité de nous faire savoir son sort. Nous voudrions pouvoir à nouveau le serrer dans nos bras, mais nous sommes aussi prêts à le pleurer", ont expliqué les proches. Arabisant et spécialiste de l'islam, le père Dall'Oglio ne craignait pas le contact avec les jihadistes, et s'était même souvent vanté de ses rencontres et "dialogues", selon son expression, avec nombre d'entre eux, pour parler religion ou affaires locales. Jihad démocratique Longtemps avant la guerre, ce barbu à la stature d'athlète avait lancé le dialogue dans la ferveur et la joie dans les années 1980 dans le monastère de Mar Moussa al-Habachi (Moïse l'Ethiopien), une bâtisse du XIème siècle qu'il avait restaurée, accrochée aux flancs arides des montagnes au nord de Damas. Avec une poignée de religieux, il accueillait chrétiens et musulmans, femmes et hommes, pour des temps de partage et de prière en commun, ainsi que des concerts et des colloques inter-religieux.