Pas moins de 22 plants de pin noir, une espèce endémique au Djurdjura, ont été plantés dans la réserve intégrale de Lainsar Inedjarene dans le secteur de Tala Guilef, Parc national du Djurdjura (PND), a-t-on appris, avant-hier lundi, du chef du secteur de ce parc, Abdelaziz Mehdi. Ces plants de pin noir ont été élevés dans la pépinière de la station de l'Institut national des recherches forestières (INRF) d'Azazga, a indiqué à ce même responsable, qui a ajouté que le but de cette opération est de "multiplier" cette espèce endémique au Djurdjura, qui se trouve originellement dans la réserve de Tigounatine, dans la forêt de Tikjda, et ce, "dans le but de la préserver". Concernant la réussite de cette opération, Mehdi Abdelaziz a relevé un problème de broutage des jeunes plants par le cheptel qui paisse à l'intérieur même du PND, ce qui empêche la croissance des jeune arbres, a-t-il déploré. Pour contourner ce problème, le secteur de Tala Guilef a inspecté des endroits qui ne sont pas fréquentés par ces animaux d'élevage pour les destiner à recevoir des plantations de pin noir, a-t-il ajouté. Le secteur de Tala Guilef du PND avait déjà lancé des opérations similaires, notamment à Ath Ouabane et à Tala Rana. La station climatique de Tala Guilef dispose actuellement de 8 sujets adultes de pin noir et 25 sujets de pin noir chétifs broutés par le cheptel et 57 semis de pin noir, plantés dans des endroits à l'abri du bétail, a indiqué Mehdi Abdelaziz. D'autres espèces plantées par le personnel du secteur de Tala Guilef y sont aussi dénombrées dont 12 sapins de Numidie adultes, 8 jeunes sapins plantés en septembre dernier, 10 boutures de sureau noir (Sambucus nigra), et qui est une espèce très rare au Djurdjura. Dans cette démarche de préservation des espèces endémiques, rares ou très rares du Djurdjura, ce même secteur de Tala Guilef du PND a remis à la station de l'INRF d'Azazga, des graines de quatre espèces qui sont le sapin de Numidie, le sorbier torminal (Sorbus torminalis) et d'erable à feuilles obtuses ainsi que 10 boutures de sureau noir. "Il s'agit d'espèces très caractéristiques et très rares méritant d'être reproduites", a-t-il souligné.