"Une réflexion profonde est en cours pour une réduction additionnelle, de février à juin 2020, de la production du pétrole par les pays membres de l'Opep et non-Opep, signataires de l'accord de coopération." C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. Cette nouvelle décision a pour objectif de garantir l'équilibre du marché et de soutenir les prix qui connaissent une chute libre ces derniers mois. "Le volume des réductions n'est pas encore déterminé. Les consultations se poursuivent toujours avec tous les pays (Opep et non-Opep) et le volume des réductions additionnelles sera fixé suivant les capacités de chaque Etat", a précisé le ministre qui est aussi président de la Conférence de l'Opep. "Les discussions sont en cours de façon quasi quotidienne avec les ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep et des pays non-Opep, dans le but d'atteindre l'objectif visant l'équilibre du marché du pétrole", a-t-il souligné en marge de la Conférence nationale de renouvellement de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG). Concernant les répercussions de l'épidémie de coronavirus sur les prix et la demande, Mohamed Arkab a évoqué les principaux points convenus lors de la réunion de l'Opep+, notamment la prolongation de l'accord actuel de réduction de la production jusqu'à fin 2020, à savoir l'accroissement des baisses de production du pétrole d'au moins 500 000 barils par jour, soit une baisse totale de production qui passe de 1,2 million barils/jour à 1,7 million barils/jour. M. Arkab a également indiqué que cette mesure de réduction additionnelle de la production pétrolière des pays de l'Opep devrait être examinée lors des réunions, en mars, de l'Organisation et de ses partenaires, mais il a été décidé d'une deuxième baisse de la production pour la période allant de février à juin prochain, afin d'équilibrer le marché. Ainsi, un prix équilibré du baril du pétrole sert davantage le producteur et le consommateur, afin que les pays producteurs poursuivent leurs investissements qui nécessitent d'importants capitaux. "Ces investissements sont importants pour pouvoir suivre la cadence de la demande sur le pétrole. Sinon, un déséquilibre peut surgir sur le marché", a-t-il signifié.