L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tient mardi et mercredi à Vienne une réunion extraordinaire de son Comité technique, afin d'examiner les mesures à prendre pour garantir l'équilibre du marché pétrolier notamment face aux craintes suscitées par une propagation du Coronavirus, a-t-on appris des sources de l'OPEP. L'Algérie qui assure la présidence de l'Organisation en 2020 est représentée à cette réunion par son gouverneur au sein de l'OPEP, Mohamed Hamel. Face au climat d'inquiétude crée par le Coronavirus, la possibilité d'avancer les réunions de l'OPEP avec ses alliés à leur tête la Russie a été évoquée par le ministre de l'Energie et président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Mohamed Arkab. "Des discussions sont en cours avec les pays de l'OPEP et des décisions seront prises dans les jours à venir. Il est très probable d'avancer, à février, les rencontres de l'OPEP, initialement prévues au début du mois de mars, afin que nous puissions trouver les moyens d'assurer l'équilibre du marché", avait déclaré à l'APS M. Arkab. Concernant la possibilité de prolonger l'accord portant une baisse de la production au delà du 31 mars prochain, M. Arkab a indiqué que "d'autres mécanismes existent, mais que tout est envisageable". Il s'agit de la 178ème réunion extraordinaire de la Conférence de l'OPEP prévue pour le 5 mars et la 8ème réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP (OPEP+) programmée pour le 6 mars prochain. La dernière réunion de l'OPEP+ a été couronnée par la signature d'un accord d'accroissement des baisses de production du pétrole d'au moins de 500.000 barils par jour, soit un totale des baisses de 1,7 millions barils/jour par les Etats membres de l'OPEP et leur alliés. Cette modification dans les baisses de production est entrée en vigueur au début janvier dernier et s'achèvera le 31 mars. Jusqu'a présent, aucune décision officielle n'a été annoncée sur une probable prolongation de cet accord au delà du 31 mars , ni la possibilité d'une nouvelle réduction de la production. Les prix de l'Or noir sont au plus bas depuis janvier 2019 et le baril de Brent est repassé sous la barre symbolique des 60 dollars. Sur un mois, le Brent a perdu 11,9%, enregistrant ainsi sa plus importante baisse depuis novembre 2018.