Comme prévu, cette belle affiche JSK-PAC aura donné lieu à une belle empoignade, où l'engagement physique, les belles phases de jeu et surtout les duels acharnés auront tenu en haleine la nombreuse assistance et engendré un suspense jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre international Mustapha Ghorbal. C'est dire qu'il ne manquait finalement que les buts pour agrémenter un match aussi disputé où, paradoxalement, chaque équipe aurait pu aspirer aux trois points de la victoire. "Un point arraché de haute lutte à l'extérieur est toujours bon à prendre, surtout contre un grand club comme la JSK qui était soutenu par son public, mais j'avoue que nous aurions pu revenir de Tizi Ouzou avec les trois points, car mes joueurs ont réussi une belle prestation sur les plans physique et technico-tactique", a déclaré, lors du point de presse d'après-match, le coach portugais du PAC, Francisco Chalo. De son côté, le coach tunisien de la JSK, Yamen Zelfani, tenait à peu près le même langage, lui qui estime que son équipe a fourni une bonne prestation dans l'ensemble et aurait pu l'emporter avec un peu plus d'efficacité face au but : "Je m'attendais à un match très difficile face à cette belle équipe du PAC que je connais parfaitement pour l'avoir vu jouer à la télévision, en championnat comme en Coupe d'Afrique, mais il faut bien reconnaître que la JSK a réussi à imposer son jeu et sa rage de vaincre, mais l'efficacité nous a fait défaut, notamment en première mi-temps où nous avions dominé aisément les débats sans pour autant concrétiser notre ascendant sur l'adversaire." Zelfani a reconnu tout de même que sa défense aura été à la hauteur, notamment l'excellent gardien de but Oussama Benbot, auteur de quelques réflexes inouïs. Certes, le travail de percussion du Libyen Mohamed Tobal et les déboulés du buteur attitré Rezki Hamroune, tous deux incorporés en seconde période, auront fissuré l'arrière-garde paciste à maintes reprises, mais Zelfani s'est déclaré "contrarié par les blessures des deux défenseurs Zeghdane et Saâdou qui ont empêché l'incorporation de Derradji qui aurait pu apporter un plus en attaque". Par ailleurs, le coach kabyle a regretté que l'arbitre du match ait souvent cassé le jeu au beau milieu de la domination kabyle et fermé les yeux sur les nombreuses pertes de temps cumulées par les joueurs du PAC. "Je n'ai pas l'habitude de parler de l'arbitrage, mais il faut avouer que le directeur de jeu a souvent usé de son sifflet pour freiner le jeu de la JSK et n'a pas comptabilisé toutes les pertes de temps enregistrées notamment en seconde mi-temps où il aurait pu comptabiliser aisément une bonne dizaine de minutes dans le temps additionnel", dira l'entraîneur de la JSK, qui s'est dit quelque peu contrarié, une fois de plus, par sa non-qualification qui continue de le priver du banc de touche, mais il ne désespère pas de voir son problème réglé d'ici au prochain match prévu contre l'ASO, samedi à Tizi Ouzou.