Le Collectif des enseignants et travailleurs (ATS) de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa tient à dénoncer ce qu'il qualifie de "campagne de dénigrement" et d'"attaques répétées" dont font l'objet ses membres ces derniers jours. Dans une déclaration rendue publique, hier, soit au lendemain de la convocation par la police de l'un des siens, ce collectif "dénonce énergiquement l'audition dont a fait l'objet, dimanche dernier, l'enseignant universitaire Hakim Oumokrane, militant et membre actif du collectif". "À quoi joue le système en place ?", s'interrogent, d'emblée, les rédacteurs dudit document, avant d'ajouter que "le timing n'est pas accidentel en cette conjoncture exceptionnelle, car il intervient au moment de la commémoration par le peuple de la révolution en marche". Selon eux, au moment où le peuple algérien commémore "courageusement" la première année de sa révolution en marche, "le pouvoir en place ne cesse de reproduire au quotidien ses pratiques despotiques et liberticides contre la révolution et contre les révolutionnaires pacifiques". Les animateurs de ce collectif, né au lendemain du déclenchement de la révolution du sourire, se disent "profondément convaincus que le but de ces intimidations et de ce harcèlement psychologique n'est autre que de casser la formidable dynamique de ce collectif très actif sur le terrain". Ils réitèrent, à cette occasion, leur "soutien indéfectible" et leur "solidarité inconditionnelle" à Hakim Oumokrane, "un militant qui ne cesse de proclamer son pacifisme et qui ne ménage aucun effort pour contribuer au changement radical du système auquel aspire le peuple algérien". Par ailleurs, les membres du Collectif des enseignants et travailleurs de l'université de Béjaïa ont également tenu à se solidariser avec leur collègue Mme Hakima Sbaïhi, militante très engagée dans le mouvement populaire né le 22 février, qui est, elle aussi, victime d'une "campagne de dénigrement", notamment sur les réseaux sociaux. "Ces campagnes indignes n'honorent nullement leurs initiateurs et ne servent pas la cause commune de la révolution en marche d'un peuple qui aspire à bâtir un Etat de droit où régnerait la liberté d'opinion dans le respect de la diversité et de la dignité humaine", déplore-t-on dans la même déclaration.