Ces nouveaux achats permettront notamment de sécuriser les approvisionnements nationaux en produits pétroliers, de se prémunir du risque de fluctuation des taux d'affrètement et de réduire les transferts des frets en devises. Sonatrach vient de se doter de trois méthaniers pour renforcer l'approvisionnement du marché national en produits raffinés et GPL. Il s'agit de deux méthaniers (Hassi Touareg et Hassi Berkine) d'une capacité de 13 000 m3 chacun et d'un pétrolier de 46 000 tonnes (In-Ecker). Commandés auprès d'un chantier naval chinois, les deux méthaniers ont coûté chacun 36,4 millions de dollars. Le Hassi Berkine a été commandé fin 2016 et le Hassi Touareg l'a été en février 2018. Quant au pétrolier In Ecker, d'un coût de près de 40 millions de dollars, le marché a été attribué à un chantier naval sud-coréen. La cérémonie d'acquisition par Sonatrach de ces trois équipements, présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a été organisée hier au port d'Alger. Lors de cette cérémonie, le Premier ministre a souligné l'intérêt de se doter de ce type de moyens de transport acquis sur fonds propres par Hyproc Shipping Company, filiale de Sonatrach spécialisée dans le transport des hydrocarbures. "Ce sont une réalisation importante et un grand investissement via des financements algériens sans recours à des crédits", a-t-il affirmé. Ces nouvelles acquisitions permettent notamment, ont indiqué des responsables présents, de sécuriser les approvisionnements nationaux en produits pétroliers, de se prémunir du risque de fluctuation des taux d'affrètement, de réduire les transferts des frets en devises étrangères et de créer 200 emplois directs et près de 300 indirects. Par ailleurs, le Premier ministre a inauguré, au cours de la même journée, les unités de production de la raffinerie de Sidi R'zine à Baraki (Alger) après l'achèvement des travaux de réhabilitation en février 2019, réalisés par la société chinoise CPECC. Il a qualifié ainsi la raffinerie réhabilitée de "véritable acquis" qui permettra de valoriser les ressources algériennes en hydrocarbures. Il a aussi appelé à l'intégration des énergies renouvelables pour satisfaire les besoins des unités en électricité avec des sources non polluantes. "Cette raffinerie doit être un exemple qui poussera les autres usines du pays à utiliser davantage les énergies renouvelables pour mieux réussir notre transition énergétique", a-t-il précisé. Les capacités annuelles de la raffinerie d'Alger, dont les unités de production ont été mises en service hier, ont augmenté, faut-il le noter, pour atteindre 3,645 millions de tonnes contre 2,7 millions de tonnes il y a un an. Ainsi, les capacités de production du gasoil sont passées de 665 280 tonnes/an début 2019 à 1,1 million de tonnes, selon les chiffres avancés lors de la cérémonie d'inauguration. Celles de gaz de pétrole liquéfié (GPL) ont triplé pour atteindre 269 000 tonnes/an contre 79 110 tonnes/an avant la réhabilitation de cette usine. Quant aux essences, super et normal, la raffinerie a mis fin à la production de ces deux types de carburant pour les remplacer par l'essence sans plomb avec une capacité de 1,3 million de tonnes.