Une fois mise en production, la zone de Berkine Nord va dégager une production journalière de 6,5 millions de mètres cubes et 10 000 barils de liquides associés. L'année 2020 semble démarrer sous de bons auspices pour ENI. La compagnie italienne vient d'annoncer l'achèvement de la construction d'un gazoduc de 185 km qui relie les champs de Bir Rebaa Nord (BRN) et de Menzel Ledjmet Est (MLE) dans le bassin de Berkine, au sud-est de l'Algérie. D'un diamètre de 16 pouces, le gazoduc en question aura une capacité de 7 millions de mètres cubes par jour et servira essentiellement à acheminer du gaz associé à d'autres produits dans le bloc 403 qui abrite le champ BRN et le gaz brut des blocs de la zone Berkine Nord. Il s'agit d'un projet d'une grande importance qui va donner plus d'envergure au site de Berkine et contribuer à en augmenter la production gazière. Il est cité comme un exemple de programme accéléré et réussi ayant permis de faire avancer les travaux sur des gisements en projet. Il est le fruit d'un engagement commun de la part de Sonatrach et d'ENI, fondé sur une "stratégie commune" consistant à "accélérer" la mise en exploitation d'un certain nombre de puits par l'utilisation de la "capacité de réalisation" de sociétés locales et de filiales du groupe Sonatrach, indiquait récemment la direction de celle-ci. Sonatrach et le groupe italien ENI veulent également accélérer le développement de nouveaux projets pétroliers dans la région Berkine Nord. ENI est, en fait, assise sur une mine d'or. Poussée par ses ambitions, elle va essayer d'en tirer le meilleur profit. Pour certains experts, la compagnie italienne affiche sa volonté de faire du bassin de Berkine une importante plateforme gazière à travers le développement d'autres blocs dont Sif Fatima II, Zemlet El-Arbi et Ourhoud II, situés au nord de Berkine. Les réserves sont estimées à 145 millions de barils équivalents pétrole et la production commencera avant la fin de cette année (2020). Une fois mise en production, la zone de Berkine Nord dégagera une production journalière de 6,5 millions de mètres cubes et de 10 000 barils de liquides associés. La production de liquide dans les mêmes blocs a commencé, il y a presque un an, mais avec encore un cycle en phase basse. Elle a besoin, par conséquent, d'être boostée tout au long de l'année. À Berkine, ENI contrôle une participation de 49% et Sonatrach, le reste. ENI est présent en Algérie depuis 1981, avec une contribution importante dans la production. Au cours de ces dernières années, elle a vu son image à l'étranger se ternir, car certains de ses responsables ont trempé dans des affaires de corruption en rapport avec ses projets en Algérie. Aujourd'hui, elle tente de s'en défaire et de se refaire une santé, en investissant davantage dans le pays. Elle s'efforce de renvoyer une image positive : celle d'une entreprise apprenante, correspondant à l'attente de ses partenaires.