Pas moins de 825 "zones d'ombre" ont été recensées à travers la wilaya et désignées par un euphémisme utilisé par l'administration, en lieu et place de "zones retardataires" pour les besoins de sa communication en direction des populations. Le chiffre a été révélé mercredi au cours d'une rencontre officielle qui s'est tenue au siège de la wilaya, chiffre obtenu à l'issue d'une opération de recensement réalisée dans les différentes circonscriptions administratives et à laquelle ont été associés les représentants de la société civile, les associations de parents d'élèves et les citoyens. L'objectif du décompte est de recenser les besoins exprimés par les populations de ces zones retardataires des régions éparses, en matière d'eau potable, d'assainissement, de désenclavement, d'écoles, d'électricité, etc. Ainsi, il a été comptabilisé dans ces zones d'ombre 3024 fractions, chiffre qui indique l'ampleur du retard de développement de ces zones éparses réparties à travers la wilaya et devant faire l'objet d'un programme "spécial" qui sera arrêté en "fonction des besoins prioritaires de chaque zone". "Car il n'est réellement pas possible de tout prendre en charge, loin de toute langue de bois. Il ne suffit pas de dire aux citoyens que tous leurs problèmes vont être réglés parce qu'ils ont été exposés aux autorités de la wilaya. La prise en charge de leurs besoins se fera en fonction des disponibilités financières de l'Etat." À ce propos, le wali a précisé que l'administration dispose des moyens financiers qui lui permettent de faire face aux dépenses nécessaires pour prendre en charge les besoins prioritaires. Il faut savoir que des restrictions ont été imposées, eu égard à la conjoncture économique qui a obligé les pouvoirs publics à geler un certain nombre de projets dont la levée requiert l'accord du département ministériel concerné et l'aval du Premier ministère. Ainsi, l'identification des projets prioritaires à prendre en charge doit porter sur l'alimentation en eau potable des zones éparses par la réalisation, par exemple, de réservoirs d'eau et de fontaines publiques qu'il faut localiser dans des endroits proches des habitations. Dans le cadre des orientations données, il a été insisté sur la mise en œuvre des actions de désenclavement des fractions, d'alimentation en eau potable, de distribution de l'énergie électrique et gazière aux populations de ces zones.