S'il est désormais de notoriété publique que "ce" MCO est passé maître dans l'art de se plaindre de tout et de rien, en toute circonstance et dans n'importe quelle situation, notamment aux lendemains désenchanteurs de défaite ou de contre-performance, il faudrait bien reconnaître que cette fois-ci la cible n'a rien d'un innocent macadam qu'on charge inutilement. Pointé du doigt par le directeur général Si Tahar Cherif El-Ouazzani et l'entraîneur Bachir Mechri, l'arbitre Lyès Bekouassa est, sur ce point, bel et bien coupable. Coupable d'avoir refusé au Mouloudia d'Oran un but parfaitement valable du défenseur Senouci Feghloul en seconde mi-temps après avoir emmené la balle de la poitrine (et non de la main) avant de fusiller à bout portant le gardien de la JS Saoura, Saïdi. Les images de la Télévision nationale le montraient d'ailleurs clairement, samedi soir, au détour d'une plaidoirie tout aussi limpide du consultant et ancien arbitre international Mohamed Bichari. L'exaspération des staffs administratif et technique du Mouloudia d'Oran était d'autant plus compréhensible que c'est la troisième fois de rang qu'un arbitre nommé Bekouassa leur fausse un résultat final. Avant Lyès Bekouassa, samedi, c'était son frère Lotfi qui avait privé le MCO d'un penalty parfaitement valable, le 30 novembre 2019, dans les ultimes instants de la rencontre face à l'US Biskra de Nadir Leknaoui. Cette joute s'était finalement achevée sur une parité vierge et l'expulsion, puis la suspension pour quatre matchs, du défenseur central oranais Boualem Mesmoudi, coupable d'avoir (vulgairement) apostrophé Bekouassa sur sa pénalisante omission. Quelques mois auparavant, soit en janvier 2019 à Magra – où le CABBA avait accueilli le MCO en raison de la suspension de son stade par la LFP suite aux incidents ayant émaillé la rencontre CABBA-MCA –, le même Lotfi Bekouassa avait déjà commis une tout aussi grave erreur d'appréciation en accordant un penalty pas du tout évident au CABBA, alors que les images de la Télévision nationale avaient nettement montré que le défenseur central du MCO n'avait pas touché le ballon de la main. Ce penalty, longuement contesté par les joueurs oranais au moment où le score était de parité 1 à 1, avait fini par fausser le résultat technique final. Que le prénom diffère, Lyès ou Lotfi, le MCO a, en somme, toujours autant de "problèmes" avec le "nom" Bekouassa.