La démarche de Tayeb Mehiaoui a finalement abouti. "Le Club sportif amateur (CSA) va porter plainte contre les personnes qui falsifient les documents et qui utilisent le cachet du MCO", avait-il affirmé le 11 décembre dernier lors d'un point de presse, affirmant sa volonté de déclencher une véritable Révolution au Mouloudia. C'est désormais chose faite puisque tous ceux qui ont eu à présider la SSPA-MCO, depuis 2010, auront à répondre, ce dimanche, aux questions du juge d'instruction du tribunal d'Oran, surtout pour ce qui a trait à la gestion des finances qui ont transité par les caisses du club. Youssef Djebbari, Tayeb Mehiaoui lui-même, Larbi Abdelilah, Belhadj Ahmed dit Baba et même Si Tahar Cherif El-Ouazzani, l'actuel premier responsable du Mouloudia d'Oran, passeront dimanche devant le juge. "Le CSA s'est réuni en présence de Bensenouci, de Chergui, de Beloufa et de Tab pour changer les choses. On a des garanties du wali pour tout remettre à neuf. Le CSA est le fondateur de la SSPA et c'est le principal associé. On demande depuis 2011 que le Mouloudia s'en sépare. Normalement, après 3 ans, tout est remis en cause car déficitaire. Il n'y a que le CSA qui a un logo qui vaut quelque chose. On a décidé de changer les actionnaires. Car la société (filiale de Sonatrach) qui va venir, avec qui elle va négocier ? On ne veut pas que cela se passe comme avec Hyproc, lorsque le CSA a été ignoré. C'est Gharbi, l'ex-DJS, qui dirigeait le MCO depuis mon départ en 2011. Ces actionnaires qui veulent vendre mais qui n'ont rien de concret ne doivent plus avoir droit de cité", avait, pour rappel, tancé Tayeb Mehiaoui, pour lequel "le MCO doit revenir à la légalité". "Mon mandat se termine en 2020. Entre-temps, je veillerai à ce que tout soit en ordre, avant de passer le flambeau à la jeune génération. J'ai vendu à Belhadj des actions à hauteur de huit millions de dinars (800 millions de centimes). Or, un actionnaire qui dit avoir des actions de l'ordre de 4 milliards ne doit pas nous laisser 12 milliards de dettes, comme cela se passe depuis 2011. Le seul bilan qui a été approuvé est le mien. Ceux de Djebbari, de Abdelilah et de Belhadj n'ont jamais été approuvés. Certains falsifient les contrats pour obtenir de l'argent. Le MCO est le seul club qui paye encore, par voie de justice, des joueurs qui réclament des salaires datant de 2003. C'est pour toutes ces raisons que le CSA a actionné la justice", avait-il argumenté.