Une peine de 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA a été requise, hier, par le procureur près le tribunal de M'sila dans l'affaire de l'ex-directeur de la culture de la wilaya Rabah Drif, accusé d'outrage et offense à Abane Ramdane, l'une des figures de la Révolution algérienne, qu'il a présenté comme un "traître'', tout en qualifiant le Congrès de la Soummam, qui a réuni les grands cadres de la guerre d'Algérie, de "tentative de coup d'Etat contre la volonté populaire". De son côté, Rabah Drif a essayé de se défendre en rappelant qu'il est pour l'unité nationale et que cet écrit relève de l'histoire. "C'est une affaire d'historiens et non pas politique", dira l'accusé en niant l'intention de diffamer le chahid. Pour leur part, les avocats de la partie civile, cet ex-directeur de la culture, très actif sur les réseaux sociaux, s'est fait remarquer par ses messages racistes et haineux. "Les mots, les propos tenus sont clairs et ne peuvent être interprétés autrement", dira un des avocats. Pour rappel, Rabah Drif, ex-directeur de la culture de la wilaya de M'sila, a été limogé sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et placé sous mandat de dépôt, depuis janvier dernier, pour ce post qu'il a publié sur les réseaux sociaux, mettant en cause le patriotisme d'Abane Ramdane. Dans ce post, l'ex-directeur de la culture de M'sila accuse ouvertement Abane Ramdane d'intelligence avec la France coloniale et avec le défunt roi du Maroc, Mohammed V. Il est même allé jusqu'à applaudir son exécution en 1957. Le verdict sera rendu le 22 mars.