Le projet d'un lycée de 1000 places dont 300 en demi-pension accordé à la commune d'Idjeur (daïra de Bouzeguène) depuis 2016 n'est toujours pas lancé en réalisation à cause de la nature juridique de l'assiette foncière sur laquelle son implantation était prévue. Selon des sources sûres, les autorités locales ont prévu sa construction sur une assiette foncière située dans un domaine relevant des services forestiers. Les responsables des forêts se sont opposés à la réalisation de ce lycée, exigeant, au préalable, des responsables de l'APC d'entreprendre une procédure de déclassement de ce terrain foncier pour cause d'utilité publique. Nos sources expliquent que cette assiette, d'une superficie d'environ 9 ha, se trouve, certes, dans la commune d'Idjeur, précisément au lieudit Bouadhga, mais elle est incluse dans le périmètre de la forêt d'Akfadou, située dans les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa. Outre ce lycée, l'APC a prévu également la réalisation de nombreux autres projets, eux aussi bloqués. Il s'agit d'une cité de 93 logements sociaux, du nouveau siège de l'APC, de la bibliothèque communale et de la brigade de gendarmerie. Contacté par nos soins, le président d'APC, Djamel Hadji, nous a informé qu'un dossier de régularisation a été remis, par ses soins, à l'ancien wali de Tizi Ouzou, qui l'a rassuré de faire tout le nécessaire pour débloquer la situation. Le dossier de déclassement de l'assiette foncière devrait être transféré aux services du ministère de l'Agriculture pour approbation. "On espère que la décision nous parviendra vite, a contrario le problème risque de perdurer et de retarder davantage ce projet de lycée qui est très attendu par la population, et aussi les autres projets de développement", nous dira le maire d'Idjeur. Il est à rappeler que le projet du lycée d'Idjeur a été inscrit pour la première fois en 2008, avant d'être abandonné, puis en 2016 pour une autorisation de programme de 33 milliards de centimes, mais au vu de l'augmentation des prix des matériaux de construction, une réévaluation de l'enveloppe financière serait éventuellement nécessaire. En attendant l'hypothétique déblocage du projet, les élèves et leurs parents doivent encore prendre leur mal en patience et se lever chaque jour à 6h pour ne pas rater le bus de transport qui les conduira aux deux lycées de Bouzeguène, distants d'une vingtaine de kilomètres. La situation est d'autant plus compliquée pour les élèves résidant à Mehagga ou à Aït Aïcha, à la lisière de la forêt de l'Akfadou.