Le chômage des jeunes est une plaie béante dans cette localité pauvre située à la lisière de la forêt de l'Akfadou. Les diplômés, sans perspectives, sont contraints de se recycler dans des boulots journaliers sans lendemains. La commune d'Idjeur, 60 km à l'Est de Tizi-Ouzou, peine à amorcer son développement. Située à la lisière de la forêt de l'Akfadou, à 1200m d'altitude, Idjeur est un haut lieu de la résistance avec le PC de la wilaya III. Mais Idjeur est avant tout une commune très pauvre. Le chômage des jeunes est une plaie béante. Les diplômés, sans perspectives, sont contraints de se recycler dans des boulots journaliers sans lendemains. Frange très fragile, elle se retrouve, souvent, à la merci de tous les maux sociaux. Idjeur compte 10300 habitants répartis dans sept villages: Iguersafène, Mehagga, Aït Aïcha, Ighraiène, Ighil Boukiassa, Tifrit Nath Oumalek et Bouaouene attendent leur part de développement. Les élus locaux, de leur côté, sont à la merci des maigres budgets alloués à la commune dans le cadre des PCD et qui, malheureusement, ne répondent souvent pas aux besoins de la population. Le village Iguersafene, n'était le fronton de l'APC et l'emblème national qui flotte, n'offre pas l'image d'un chef- lieu de commune. La route qui y mène est entièrement défoncée. Des débris de bétons, des ordures, des amoncellements de terre de remblais, des matériaux de construction jonchent l'accotement. L'aménagement urbain qui fait fortement défaut laisse apparaître une route ravinée par les eaux pluviales. Il n'existe aucun trottoir et l'unique caniveau réalisé il y a plusieurs années est obsolète. Il ne sert plus à rien puisque le béton a sauté à plusieurs endroits et terre et végétation ont enseveli le reste. L'éclairage public est aléatoire. Une partie des lampes des candélabres ne s'allument pas selon un citoyen du village. Certaines lampes se sont même retournées vers le ciel par la force du temps et du vent. La couverture sanitaire ne répond plus aux besoins ; elle nous rappelle une période d'un autre âge. Il n'existe qu'un seul médecin pour plus de 10.000 habitants. Certes, des unités de soins sont implantées dans tous les villages mais elles sont sous équipées. En l'absence de polyclinique, les parturientes sont expressément dirigées vers la maternité de l'hôpital d'Azazga, à 30 km du village. Dans l'éducation, en l'absence d'un lycée, les élèves sont soumis quotidiennement au parcours du combattant. Ils doivent se lever à 6h du matin pour être à l'heure à 8 h. devant les deux lycées de Bouzeguène distants de 20 km. Le ramassage scolaire est heureusement assuré par l'APC à raison de 300 DA/mois par élève. D'autres élèves sont malheureusement la proie des taxis collectifs. Entre 1000 et 1500 DA par mois, aller au lycée coûte très cher. Le Président de l'APC qui nous a reçus tenait à rassurer la population qu'en plus du gaz de ville qui sera effectif à 100 % dès le 1er novembre prochain, toutes les routes villageoises seront entièrement bitumées. Par ailleurs, un lycée de 1300 places a été retenu par l'académie. Une polyclinique, un CFPA, un poste avancé de la protection civile et un centre d'enfouissement technique (CET) sont au programme des élus. Dans le volet logement rural, malgré l'écart entre l'offre et la demande, 102 dossiers ont été validés par la CNL alors que 50 logements sociaux F3 (LPL), seront bientôt lancés.