La Manul (Mission d'appui des Nations unies en Libye) se félicite et se joint à l'appel lancé par les partenaires internationaux à toutes les parties au conflit libyen pour déclarer la cessation immédiate des hostilités sur le plan humanitaire ainsi que l'arrêt du transfert continu de tous les équipements et personnels militaires en Libye, afin de permettre aux autorités locales de répondre rapidement au défi de santé publique sans précédent posé par le Covid-19. "Alors que la Manul continue de s'efforcer de faciliter un dialogue inter-libyen sur les plans politique, militaire et économique, nous exhortons toutes les parties en Libye à prendre la décision audacieuse d'unifier leurs efforts pour faire face à cette pandémie", a indiqué la mission dans un communiqué publié mardi sur son site. Et d'ajouter : "Le Covid-19 n'a aucune affiliation et franchit toutes les lignes de front. Nous appelons tous les Libyens à unir leurs forces immédiatement avant qu'il ne soit trop tard pour faire face à cette menace écrasante et à propagation rapide, qui nécessite de consolider toutes les ressources et tous les efforts pour la prévention, la sensibilisation et le traitement des victimes potentielles." La Manul a souligné qu'elle "encourage la mise en place d'un mécanisme consolidé pour faire face au Covid-19 en Libye en étroite collaboration avec l'OMS et d'autres agences des Nations unies sur le terrain, et les amis de la Libye. La famille des Nations unies en Libye est prête à continuer d'aider les Libyens à faire face à cette menace". Par ailleurs, l'Organisation des Nations unies a déploré la poursuite des combats à Tripoli et dans les régions avoisinantes, soulignant que ces violences continuent de peser lourdement sur les populations civiles libyennes. "Les 13 et 14 mars, des tirs d'artillerie lourde sur la base d'Al Nawasi à Soug Al Jumaa ont touché une zone résidentielle voisine, blessant apparemment deux civils et causant de lourds dommages aux infrastructures civiles", a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU. Selon lui, environ 749 000 personnes restent dans les zones touchées par les combats à Tripoli et dans les environs, dont près de 345 000 personnes dans les zones de front. Les organisations humanitaires continuent d'appeler toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles et d'éviter l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées, compte tenu de leurs effets aveugles probables, a-t-il rappelé. Ces organisations aident les personnes touchées par les combats à Tripoli et dans les environs, ainsi que dans d'autres parties du pays, où l'accès et les capacités le permettent. Les opérations humanitaires ont apporté une assistance à plus de 400 000 personnes en Libye en 2019, dont 95 000 touchées par les combats à Tripoli et ses environs, a précisé le porte-parole. De multiples efforts internationaux ont été entrepris afin de rapprocher les deux belligérants (le maréchal Khalifa Haftar et Fayez Al-Sarraj, président du Conseil présidentiel du GNA) en vue de rétablir la paix en Libye en crise depuis 2011.