Pour les clubs de football, le confinement sportif est bien entendu synonyme de pertes financières au niveau des sponsors et des recettes des stades. Les nouvelles ne sont toujours pas bonnes. La pandémie de coronavirus ne faiblit pas et il va sans doute falloir se rendre à l'évidence que la période d'arrêt des compétitions sportives sera sûrement prolongée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, avant la date butoir du 5 avril prochain. Pour les clubs de football, ce confinement sportif est bien entendu synonyme de pertes financières au niveau des sponsors et des recettes des stades. Déjà qu'ils vivent pour la plupart une crise financière aiguë, le coronavirus est venu aggraver la situation. Dans sa récente intervention à la radio nationale, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a préféré botter en touche à ce sujet et a surtout évité de donner des orientations générales aux clubs afin de faire face à cette crise. "La question des pertes liées au coronavirus doit être réglée au sein des clubs", dit-il sans évoquer une quelconque aide de la fédération. Cette dernière risque elle aussi de perdre une bonne partie des droits TV (et par ricochet les clubs) en cas de prolongation de la suspension des compétitions ou carrément d'annulation. Le président de la Ligue professionnelle de football, Abdelkrim Medouar, ne propose également rien à ce sujet. Au lieu de lancer le débat sur la question, Medouar a préféré suggérer aux clubs une aide (prêts remboursables sur la quote-part des droits TV) de la LFP pour pouvoir… faire des dons aux familles démunies. Une aberration, sachant que la LFP a toute latitude de consentir elle-même ces dons avec une trésorerie qui dépasse 60 milliards de centimes. En Europe, la réflexion a débuté autour notamment de la nécessité que les joueurs acceptent des baisses de salaire. En Allemagne par exemple, les joueurs du Bayern Munich et d'autres clubs allemands ont accepté des baisses de salaire pour aider leurs dirigeants à faire face à la crise créée par la pandémie du coronavirus. C'est l'un des leviers sur lesquels peuvent se reposer les clubs algériens également pour amortir le poids du choc sanitaire. Cette baisse sera bien sûr occasionnelle, dans la mesure où les joueurs seront rétablis dans leurs droits contractuels à la fin de la pandémie. Selon les spécialistes, cette baisse peut être de l'ordre de 30%. Cependant, il est clair qu'une telle mesure ne peut se faire d'une manière unilatérale. Il appartient aux deux parties d'amorcer un dialogue sérieux et signer des protocoles d'accord dans ce sens afin que tout le monde trouve son compte en ces temps de crise mondiale.