La FIFA a donné des orientations générales lors de sa réunion de jeudi, mais la FAF doit trancher ces questions lancinantes. La propagation de l'épidémie de coronavirus en Algérie ne connaît certes pas d'augmentation exponentielle, mais ne fléchit pas. L'éventualité du maintien de la suspension des compétitions sportives au moins jusqu'au mois d'avril, comme cela a été déjà annoncé par d'autres pays, est désormais une évidence. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, visiblement seul à prendre cette décision en Algérie, en l'absence d'initiatives des fédérations nationales, étudie la question mais ne se prononce pas pour le moment. Il pourrait le faire d'ici au 5 avril, date butoir de la première période d'arrêt fixée le 15 mars dernier. Du coup, le championnat national de football de Ligue 1 sera de nouveau retardé au moins jusqu'à la fin du moins de mai, sachant que même si la décision de la reprise des compétitions est prise au mois de mai, les équipes auront besoin d'une période de préparation avant d'entrer de plein fouet dans la compétition. Cela, dans le cas où l'évolution de la pandémie montrerait des signes positifs d'ici à la fin avril. En revanche, il y a aussi la possibilité que les choses n'évoluent pas dans le bon sens. Dans ce cas, il faudrait bien que les instances de football songent à une fin de saison prématurée. La compétition reprendrait du coup au mois de septembre afin de finir l'actuel exercice et ensuite embrayer sur le prochain exercice. Des scénarios sont sur la table de la LFP, qui seront discutés lors de la prochaine réunion du bureau fédéral de la FAF, prévue le 31 mars prochain. Il est attendu d'ailleurs à cette occasion que le BF s'exprime sur l'avenir des compétitions nationales. Le BF de la FAF doit aussi se prononcer su r les conséquences induites par le gel des compétitions nationales. En difficulté financière, les clubs ne pourront pas, pour la majorité, honorer les salaires mirobolants de leurs joueurs. Lors de leur réunion jeudi, les dirigeants de la FIFA, les clubs (ECA) et les joueurs (FIFPro) ont plaidé pour que les footballeurs réduisent leurs salaires de 50%. Les clubs anglais ont déjà adopté une telle mesure. Cependant, comme nous l'expliquions dans notre édition de mercredi dernier, cette baisse sera bien sûr occasionnelle, dans la mesure où les joueurs seront rétablis dans leurs droits contractuels à la fin de la pandémie. Une telle mesure ne peut se faire d'une manière unilatérale. Il appartient aux deux parties d'amorcer un dialogue sérieux et de signer des protocoles d'accord dans ce sens afin que tout le monde trouve son compte en ces temps de crise mondiale. Le bureau fédéral de la FAF doit également se prononcer sur la prochaine période des transferts des joueurs et surtout sur le futur statut des joueurs qui seront en fin de contrat au mois de juin prochain. Là aussi la FIFA a donné des orientations générales. Elle plaide pour le maintien des contrats jusqu'à la fin de la saison sportive, c'est-à-dire que le joueur en fin de contrat ne sera libre vis-à-vis de son club qu'à la fin du championnat et non pas à l'expiration de l'échéance du mois de juin. Pour ce qui est du mercato, la FIFA réfléchit à une date d'ouverture différente pour chaque pays, en fonction de la fin du championnat, et à une date de fin fixée au 31 décembre. Les décisions de la FAF sont donc très attendues.