Dans le cadre des mesures préventives prises par les autorités du pays pour freiner et éviter la propagation de l'épidémie de coronavirus, les travailleurs journaliers dans les cafétérias, les salons de thé, les restaurants, les locaux commerciaux, sont dans l'expectative après l'arrêt de l'activité dans plusieurs localités de la wilaya de Relizane. Le chômage "technique" imposé aux apprentis boulangers, apprentis pâtissiers et femmes de ménage ainsi qu'aux serveurs et agents travaillant dans les restaurants, les gargotes, les fast-food, les cafés et autres débits de boissons, sera-t-il pris en charge par les pouvoirs publics ? Les perspectives s'annoncent négatives globalement pour le monde de l'emploi. La crise du coronavirus qui s'invite cette année et qui se propage à une vitesse vertigineuse s'annonce avec de lourdes conséquences. La plupart d'entre eux ne sont pas assurés à la Sécurité sociale. Ils sont payés soit à la tâche, soit à la journée, soit à l'heure. Donc, un congé forcé de 14 jours pénalisera à coup sûr cette frange d'ouvriers. "J'ai cinq enfants à charge qui vivent avec leur mère à Benaga. Qui va les nourrir ? Je travaille depuis 2 ans dans un café à Relizane. Actuellement, je suis au chômage forcé. J'ai parlé avec mon patron au sujet de ma rémunération. Il ne veut rien savoir. Je ne sais pas quoi faire ? Depuis quelques jours, ma femme me réclame de l'argent. Il aura fallu que j'emprunte une somme d'argent à un ami, vendeur de légumes", nous a confié B.O. âgé de 35 ans que nous avons rencontré devant son lieu de travail. De l'avis de certains hommes de loi, vu la situation exceptionnelle du pays, ces ouvriers doivent être pris en charge par l'Etat quant à leur rémunération. Ces gens doivent être recensés et leurs patrons identifiés pour que ces derniers remboursent les salaires que l'Etat a versés à leurs ouvriers."Nous sommes paralysés. Les moyens de transports de et vers les villes limitrophes sont suspendus. Nous, travailleurs hors wilaya, n'avons pas où aller. Nous sommes confinés dans nos maisons en attendant la fin du confinement", a poursuivi B.O. En somme, les patrons de ces établissements devront être compréhensifs avec leurs ouvriers qui ont besoin d'aide et assistance en cette période critique. Donc, cette catégorie est plutôt exposée au risque de la précarité de l'emploi. Les journaliers, sont les personnes qui pâtissent le plus de cette situation de confinement. Les autorités locales doivent penser à eux également tout comme le devraient les "bienfaiteurs" puisque les patrons de cette catégorie de travailleurs ne semblent pas s'en soucier.