Pour marquer la Journée internationale du travail, le chef de l'Etat a promis aux travailleurs qu'il tâchera de régler les conflits sociaux en suspend et rappelé son engagement à régulariser les fonctionnaires qui travaillent sous un régime précaire. Dans un message adressé aux Algériens à l'occasion de la Fête internationale du travail, le chef de l'Etat a réitéré ses engagements envers les salariés "les plus pauvres". Malgré la crise sanitaire, le président de la République rappelle son engagement à "résoudre tous les contentieux en suspens, annuler l'impôt sur les petits revenus et préserver les acquis sociaux", a-t-il écrit dans ce message diffusé par les médias officiels. Par "contentieux", le chef de l'Etat évoque sans doute les conflits latents dans les secteurs de l'éducation nationale et de la santé. En plus de règlement de ces contentieux, Abdelmadjid Tebboune a promis d'accélérer la régularisation des fonctionnaires travaillant dans le cadre du pré-emploi ou de l'emploi précaire dans les institutions de l'Etat. "(…) J'ai instruit le gouvernement à l'effet d'accélérer le processus de régularisation de la situation des titulaires de contrat de pré-emploi et d'examiner les meilleures voies de sauvegarde des postes d'emploi touchés par la pandémie de Covid-19, tout en veillant à assurer l'équilibre entre les exigences de la sécurité sanitaire et les besoins de la relance économique", a écrit le chef de l'Etat. Il évoque ainsi le cas des centaines de fonctionnaires qui sont dans le cadre du pré-emploi, avec souvent des salaires de moins de 10 000 DA, qui travaillent dans l'administration publique depuis de longues années sans que leur situation ne soit régularisée. Dans une précédente déclaration, le chef de l'Etat avait indiqué que cette situation devait coûter de l'argent au Trésor public, mais que c'était un dossier hérité du précédent gouvernement. "Nous allons respecter les engagements de l'Etat", avait-il promis. En plus des questions factuelles, le chef de l'Etat a rappelé sa philosophie et sa vision de l'Algérie de demain. "L'Algérie a tant besoin d'adopter la voie du savoir, du travail et des bonnes mœurs, seul et unique moyen pour assurer le progrès, l'indépendance et la stabilité des pays, et de lutter contre le chômage qui est l'ennemi de la stabilité et source des maux sociaux", a-t-il noté. Il estime que le pays est appelé aujourd'hui à "rendre au travail ses lettres de noblesse", invitant les Algériens, dont lui-même, à "retrousser nos manches" et à "nous mobiliser" et à "laisser éclore nos capacités et notre sens de créativité afin de réaliser un saut qualitatif en matière de développement multidimensionnel qui nous permettra d'occuper la place qui nous sied parmi les nations". Cela ne suffit pas. C'est pour cela qu'Abdelmadjid Tebboune a réitéré sa résolution à améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs à travers le renforcement de "la place des travailleurs", "notamment les classes moyennes et vulnérables", et l'augmentation de "leur pouvoir d'achat" et la création de "conditions idoines d'une vie décente pour eux et pour leurs enfants".