La mesure ayant trait à la fermeture une seconde fois des magasins a été prise dans plusieurs wilayas et saluée par le personnel soignant, à l' avant-garde de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ainsi, à Oran, le non-respect des gestes barrières a fini par avoir raison de l'instruction du Premier ministre du samedi 25 avril concernant l'élargissement des secteurs d'activité et l'ouverture des commerces qui a emboîté le pas à d'autres wilayas du pays. Ce dimanche, les autorités locales ont décidé la fermeture de plusieurs catégories de commerce dont les salons de coiffure, les magasins de pâtisserie, confiserie et gâteaux traditionnels, habillement et chaussures, commerces d'électroménager, d'articles et ustensiles de cuisine, commerce de tissus, de mercerie et de bonneterie, bijouteries et horlogeries, commerces de produits cosmétiques et parfumeries. Les commerces de meubles et de mobilier de bureau, librairies et vente d'articles scolaires, commerce en gros et détail des matériaux de BTPH (céramiques, appareillage électrique et produits sanitaires, agrégats et liants, articles de peinture, boiserie, canalisation et tuyauterie...), sont pour le moment exclus de cette liste restrictive. Pour rappel, l'instruction d'Abdelaziz Djerad indiquait que c'est aux walis "de définir les conditions de prévention sanitaire à respecter avec rigueur", conditions apparemment qui n'ont pas été suivies d'effet puisque les mesures de distanciation sociale et gestes barrières n'ont pas été respectés. Les attroupements qui se sont produits devant les magasins de gâteaux traditionnels ainsi que les commerces de prêt-à-porter ont été largement commentés par les internautes qui ont tiré la sonnette d'alarme et prévenu d'une catastrophe sanitaire si la situation perdurait. Retour à la case départ également à Aïn Témouchent avec la décision portant fermeture des commerces au vu du comportement négatif des citoyens qui viennent de montrer leur manque de prise de conscience face au danger de propagation du coronavirus et ce, en dépit des appels des spécialistes en épidémiologie au nécessaire respect des gestes barrières et des mesures de confinement. Au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent, cette décision a été saluée par les équipes médicales en particulier, celles qui prennent en charge les cas positifs ou suspects du coronavirus au niveau de l'hôpital de référence des frères Boucherit d'El Amria. Depuis la réouverture des commerces, ce fut la ruée vers les magasins de vêtements, de chaussures, de vaisselle mais aussi et surtout les pâtisseries orientales et même chez les salon de coiffure. Beaucoup de commerçants ont montré une certaine passivité faisant fi des mesures de prévention dont la distanciation sociale et le port de gants et de bavettes. Ce qui a accentué les cas positifs et les cas suspects du Covid-19 sachant que la wilaya d"Aïn Témouchent compte déjà 44 cas confirmés. A Bouira, le wali a décidé hier de la fermeture de ces commerces. Il s'agit des salles des fêtes, des commerces de confiseries et de gâteaux, d'habillement, de l'électroménager, de tissus et de couture, des produits cosmétiques et parfumeries et la vente des ustensiles de cuisine. Cette décision a été prise, indique un communiqué de la wilaya, après avoir constaté un relâchement et un non-respect flagrant des mesures de protection contre la propagation du coronavirus de la part des commerçants et des citoyens. Idem à Jijel où la décision est tombée tard dans la soirée de samedi, quand les services de la wilaya ont annoncé la fermeture à nouveau de plusieurs commerces dans le sillage des mesures de lutte contre la propagation de l'épidémie du coronavirus. Cette mesure semble être décidée après les critiques ayant fusé de toute part suite à la décision de réouverture de ces commerces, pendant que la situation épidémiologique liée au Covid-19 n'a pas encore été maîtrisée. Il faut dire que de nombreux citoyens ont pris d'assaut ces magasins en faisant fi du respect de la moindre mesure sanitaire. Aucune mesure de distanciation sociale ni de gestes barrière n'a été constatée dans ces magasins, soulevant un tollé au sein d'une partie de la population, craignant une flambée de cette épidémie. Reste à noter que cette mesure risque de ne pas suffire à endiguer la propagation de ce virus si elle n'est pas accompagnée d'autres décisions d'interdiction des marchés informels qui pullulent dans certaines communes. Enfin, le wali de Médéa a ordonné, lui aussi, la fermeture de certains commerces "en raison de la non-observance des mesures de prévention contre la pandémie du coronavirus et du non-respect de la distanciation sociale". Les commerces concernés par les dispositions de l'arrêté du wali sont les salons de coiffure, crèmeries, activités de confiserie-pâtisserie, la vente de vêtements et chaussures, commerces de produits électroménagers, de tissu et de vêtements, locaux de vente de produits cosmétiques et parfums. En effet, il a été enregistré un bond de plus de 50% du nombre de personnes contaminées à travers les structures hospitalières de la wilaya, en l'espace d'une semaine, situation qui n'a pas manqué de susciter l'inquiétude du corps médical et du personnel soignant.