Le Conseil des ministres, qui s'est tenu, hier, a enfin tranché la question qui a tenu en haleine les élèves, leurs parents et toute la famille de l'éducation. Il n'y aura donc pas de reprise de l'école avant les vacances scolaires et les examens du baccalauréat et du BEM auront lieu en septembre prochain. Pour ce qui est de l'examen de la 5e, il a tout simplement été annulé et il sera tenu compte pour le passage au collège des moyennes des deux premiers trimestres de l'année scolaires 2019-2020, avec un abaissement de la moyenne d'admission. Ce sont là les principales décisions prises hier par le Conseil des ministres qui s'est tenu sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. En ce qui concerne les autres classes du primaire, du moyen et du secondaire, le passage se fera, à l'instar des élèves de la 5e, en prenant en considération les résultats des premier et deuxième trimestres, avec un abaissement de la moyenne d'accès au palier supérieur. Et comme les examens du BEM et du bac sont prévus, respectivement à la 2e semaine et 3e semaine de septembre, la rentrée scolaire 2020-2021 a été décalée à début octobre prochain. Le report de la rentrée scolaire à octobre a, évidemment impacté la rentrée universitaire qui a été repoussée au mois de novembre. Les séances de soutenance des mémoires et thèses de fin d'études pour les étudiants concernés peuvent cependant être programmées en juin et septembre prochains, selon les directives données par le Conseil des ministres. Ce dernier précise, toutefois que l'application de ces mesures pour tous les cycles d'enseignement demeure tributaire de l'amélioration de la situation sanitaire dans le pays. Les décisions prises par le Conseil des ministres permettent de fournir une certaine lisibilité pour les élèves, notamment ceux qui sont en classes d'examens, et leurs parents, mais aussi aux corps enseignant, qui, tous, étaient jusque-là dans l'expectative quant au sort de l'année scolaire. Il demeure, toutefois, une inconnue : comment les élèves qui vont passer le BEM et le bac vont pouvoir se préparer à ces examens programmés juste après de si longues vacances imposées par la crise du coronavirus ? Certes, le Conseil des ministres indique qu'une chaîne de télévision dédiée à l'enseignement sera lancée le 19 mai prochain à l'effet d'aider les élèves en classes d'examen, mais cela pourrait-il être suffisant ? Ce mode d'enseignement présente en effet des difficultés sur le plan pratique, comme on l'a déjà vu avec une première expérience lancée il y a quelques semaines et qui a eu des résultats très mitigés, sinon minimes. Le Conseil des ministres reprend pratiquement l'ensemble des propositions faites par les organisations syndicales du secteur de l'éducation nationale et les associations des parents d'élèves, reçues récemment par le ministre, à l'occasion d'une série de rencontres de concertation visant à trouver un terrain d'entente sur le sort à réserver à l'année scolaire et aux examens de fin de cycle. Un certain consensus s'était dégagé concernant le traitement à appliquer aux différentes problématiques qui se posaient. Partant du fait que les 1er et 2e trimestres se sont déroulés normalement à part certaines grèves au primaire et les cours dispensés à plus de 70%, tous les acteurs du secteur ont plaidé pour l'interruption de l'année scolaire, tout en permettant un accès aux classes supérieures en tenant compte des moyennes des deux premiers trimestres.