Hormis l'annulation des examens de la 5e AP et du BEM, qui seront remplacés par le passage par la moyenne des 1er et 2e trimestres, les syndicats sont d'accord pour décaler le bac au mois de septembre. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a présidé hier une réunion avec le deuxième groupe de représentants des syndicats du secteur, dans le cadre des consultations au sujet de l'organisation de la fin de l'année scolaire 2019-2020 suite à la suspension des cours, décidée dans le cadre des mesures de prévention contre l'épidémie de coronavirus. Cette réunion de concertation, à l'instar de celles qui l'ont précédée, a permis aussi à ce second groupe de syndicats de l'éducation de faire connaître leur point de vue, leur opinion et leurs suggestions concernant l'organisation de la fin de l'année scolaire, mais aussi et surtout l'organisation des examens de fin de cycles pour les trois paliers (5e AP, BEM et bac). Des propositions qui se rejoignent avec celles qui ont été formulées par les représentants des syndicats et des parents d'élèves comme l'a souligné Ferhat Chabekh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l'UGTA, qui a été reçu la veille. Au sortir de cette réunion, il a indiqué que "les syndicats et les parents d'élèves sont unanimes à déclarer la fin de l'année scolaire actuelle, et s'attendent à ce que cette annonce soit faite afin de mettre fin au stress des élèves, des parents et de presque toute la société de manière générale". Concernant ses propositions, elles consistent, selon le représentant de la FNTE, à "comptabiliser les moyennes des deux trimestres pour tous les élèves. Tous les élèves qui auront une moyenne de 10/20 seront admis d'office en classe supérieure", et "à accorder le rattrapage aux élèves qui auront une moyenne qui se situera entre 9 et 10", a indiqué notre interlocuteur en soulignant le manque de moyens nécessaires pour les prendre tous en charge. Le SG de la FNTE, a proposé que "les élèves du secondaire qui auront 9 et plus de moyenne seront admis, et que pour le primaire, ceux qui auront 4,5/10 seront admis". Hormis l'annulation des examens de la 5e AP et du BEM, qui seront remplacés par le passage par la moyenne des 1er et 2e trimestres, et s'agissant de l'examen du baccalauréat, tous les syndicats sont d'accord pour qu'il soit décalé au mois de septembre, de façon à ce qu'il y ait d'abord la rentrée scolaire pour terminer le programme du troisième trimestre avant de l'organiser. Pour sa part, le ministre de tutelle a présenté "des propositions préliminaires pour aboutir à une approche consensuelle qui puisse garantir des solutions alternatives en cas de prolongation de la suspension des cours ou de leur reprise dans les établissements éducatifs après le déconfinement". Dans ce cadre, M. Ouadjaout propose la possibilité de "réduire la durée du troisième trimestre de trois à quatre semaines, ce qui permettra de reprendre les cours et de procéder à l'évaluation pédagogique, en adoptant le système d'ajustement de l'apprentissage et de fixer la date limite au-delà de laquelle il est impossible de reprendre les cours en cas de prorogation des mesures de confinement". Le ministre s'est dit convaincu que "les concertations avec tous les partenaires aboutiront à des propositions constructives à même de satisfaire les élèves, les parents ainsi que l'ensemble de la famille éducative et de servir l'intérêt du pays", car ce qui importe le plus, a-t-il dit, c'est "la sécurité et la santé des élèves, des enseignants et de tout le personnel du secteur".