Le Chef de l'Etat, Abdelamadjid Tebboune, a instruit le ministre de la justice «d'ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités» dans l'affaire du fioul frelaté que Sonatrach aurait fourni au Liban, a indiqué, ce mercredi, le porte-parole de la Présidence de la république, Mohand Oussaid Belaïd, lors d'une conférence de presse organisée au Palais d'El Mouradia, à Alger, soutenant qu'il s'agit plutôt d'«une affaire libano libanaise». Pour rappel, des médias libanais ont récemment rapporté que le responsable local de Sonatrach a été arrêté par la justice dans le cadre d'une enquête en cours sur la livraison, le 25 mars dernier, d'une cargaison de fioul de mauvaise qualité au Liban. Le lendemain, dans un communiqué, Sonatrach a réfuté l'existence d'un responsable de la compagnie au pays du Cèdre. Il s'agissait simplement d'un agent "maritime indépendant, œuvrant pour le compte de SPC", avait indiqué Sonatrach, qui reconnaît le litige avec les autorités libanaises. L'affaire a pris ensuite une tout autre tournure, vendredi dernier, lorsque une députée très engagée, Paula Yacoubian, avait organisé une conférence de presse pour dénoncer un "contrat douteux" signé en 2005 entre le ministre de l'Energie du Liban et le représentant de la société BVI, appartenant à Sonatrach. La députée libanaise avait évoqué «l'existence, mystérieuse, d'une filiale de Sonatrach aux îles Britanniques, un paradis fiscal», faisant ainsi le lien entre cette affaire et la présence sur le territoire libanais d'un certain Farid Bedjaoui, dont l'épouse est libanaise. Ali Boukhlef pour rédaction Web