Réuni jeudi dernier afin d'examiner l'état d'avancement des préparatifs, l'exécutif de wilaya a annoncé le lancement de l'appel d'offres. "Les cahiers des charges sont fin prêts et nous allons procéder, dès la semaine prochaine, à l'ouverture de la concession des plages autorisées, en prévision de l'ouverture de la saison estivale qui sera décidée par les pouvoirs publics en fonction de l'évolution de la situation sanitaire", a déclaré à l'APS le directeur local du tourisme, Rachid Ghadouchi. Tout en expliquant que des démarches et des préparatifs ont été initialement entamés pour l'ouverture de deux nouvelles plages supplémentaires, à savoir Abechar, dans la localité d'Iflissen, et Ibahrizen, dans la région d'Azeffoun, mais que le projet a été abandonné pour cause de la crise sanitaire, le directeur du tourisme a souligné que la concession concerne donc, comme les années précédentes, les habituelles huit plages surveillées, situées dans les deux régions côtières de Tigzirt et d'Azeffoun. Comme à l'approche de chaque début de saison estivale, la réunion tenue jeudi à la wilaya a vu de nombreux responsables défiler devant le wali de Tizi Ouzou, Mahmoud Djamâa, pour exposer, chacun dans son secteur, l'état des préparatifs en matière de logistique et d'équipement au niveau de ces plages autorisées. À l'occasion, le chef de l'exécutif de wilaya a profité, comme à l'accoutumée, pour instruire les responsables des travaux publics et des ressources en eau de procéder à la prise en charge des multiples doléances soulevées par les élus des deux villes côtières de Tigzirt et d'Azeffoun, notamment en ce qui concerne l'état des routes, devenues quasi impraticables dans ces régions, et la disponibilité de l'eau potable, devenue un véritable cauchemar pour les habitants du littoral et les estivants qui s'y rendent. Mais ces insuffisances constituent-elles le véritable problème par le temps présent ? À suivre les discours et autres palabres des responsables ayant pris part à la réunion de jeudi dernier, c'est, en effet, à croire que la saison estivale n'attend que l'achèvement des habituelles bricoles effectuées à chaque approche de l'été pour bien démarrer. Or, pour le commun des habitants de la région, la situation sanitaire due au coronavirus continue de susciter de nombreuses questions aussi légitimes les unes que les autres. Pourquoi procéder à l'ouverture de la saison estivale, alors que la reprise des cours dans les écoles est repoussée jusqu'à octobre ? Suivant quelle logique peut-on permettre à des milliers de personnes de s'entasser sur les plages vu que la courbe des contaminations au Covid-19 ne connaît toujours pas de baisse ? s'interrogent les habitants. La concession de plages n'est pas non plus sans poser problème. "Au cas où ces plages viendraient à être données en concession, chose qui n'est pas évidente dans le contexte actuel, et que ces attributaires procèdent au paiement des montants impartis, l'Etat pourra-t-il ensuite fermer les plages et procéder à leur remboursement en cas de complication de la situation sanitaire ?" s'interroge un élu.