Le Portugal et les Pays-Bas ont la possibilité, dès mercredi, d'imiter l'Ukraine, en se qualifiant pour le Mondial-2006 de football lors d'une journée de qualifications à quitte ou double pour la France et l'Eire qui s'affrontent, et l'Espagne, obligée de battre la Serbie-Monténégro. Plus l'échéance se rapproche et moins l'erreur est tolérée. Et à trois journées de la fin des qualifications, la Suède, narguée par la Croatie, leader du groupe 8, ne peut pas se permettre de jouer avec le feu en Hongrie. Dans le groupe 6, les Anglais, après leur victoire étriquée face au pays de Galles (1-0), n'ont pas terminé le travail et doivent ramener une victoire d'Irlande du Nord pour maintenir le contact avec de coriaces Polonais. Les huit vainqueurs des groupes ainsi que les 2 meilleurs deuxièmes seront qualifiés pour la phase finale. Les 6 autres deuxièmes joueront des barrages aller-retour, les 3 vainqueurs rejoignant l'Allemagne. Groupe 1: le faux pas de la République tchèque (défaite 2-0 contre la Roumanie) a largement facilité la tâche des Pays-Bas qui peuvent se qualifier dès mercredi. Il faut pour cela que les Bataves battent Andorre, un scénario largement plausible, et que, dans le même temps, les Tchèques perdent à domicile contre l'Arménie, une hypothèse beaucoup plus hasardeuse. La Roumanie, 3e, avec seulement un match encore à joueur, contre trois pour les deux premiers, est au repos mercredi. Elle a encore une faible chance d'agripper la deuxième place. Groupe 2 : le seul enjeu, dans un groupe où l'Ukraine a déjà composté son billet pour le Mondial, ne concerne plus que la 2e place. Et la Grèce, revenue de nulle part, désormais 3e à deux points de la Turquie — mais avec un match en moins et un calendrier plus favorable, affronte le Kazakhstan mercredi pour tenter de coiffer les Turcs qui se déplacent en Ukraine mercredi. Le Danemark n'a pas encore abdiqué, mais devra réussir un carton plein jusqu'à la fin, à commencer par la Géorgie mercredi. Groupe 3 : le Portugal pourrait bien suivre les traces de l'Ukraine dès mercredi. Confortablement en tête avec 23 points, il lui suffit pour se qualifier de battre la Russie, 2e à 5 points, et que dans le même temps, la Slovaquie, elle aussi 2e ex aequo, qui se rend en Lettonie, ne l'emporte pas à Riga. Même le plus noir des scénarios, avec une défaite des Portugais et une victoire des Slovaques, laisserait encore une marge appréciable aux Lusophones qui affrontent ensuite le Liechtenstein et la Lettonie à domicile. La place de barragiste devrait se jouer lors de la dernière journée à Bratislava avec un Slovaquie-Russie explosif. Groupe 4 : c'est “le” match du groupe le plus serré. La France, première ex aequo avec la Suisse et l'Eire, se rend à Lansdowne Road pour y affronter les Irlandais. Malheur au perdant qui serait quasiment éliminé de la course à la première place. La Suisse, encore un peu sonnée après le nul concédé contre Israël (1-1), se déplace elle à Chypre sans trop d'appréhension. Enfin Israël (4e), toujours là, affronte les îles Féroé pour continuer à jouer les trouble-fête. Groupe 5 : l'Italie, qui a marqué le pas samedi (1-1 contre l'Ecosse) et abattu son dernier joker, reste toutefois leader et maître de son destin. Mais le moindre faux pas pourrait lui coûter cher. Il lui faudra assurer les trois points contre le Belarus mercredi, tandis que la Norvège, revenue à deux points, devra l'emporter contre l'Ecosse pour maintenir la pression. La Slovénie, 3e à trois points des Norvégiens, qui se déplace en Moldavie, peut encore caresser l'espoir d'arracher la deuxième place. Groupe 6 : l'Angleterre s'est rassurée au pays de Galles (1-0), mais elle est loin d'avoir fait le plus dur. Même si elle s'est assurée la place de deuxième, elle ne peut plus se permettre le moindre accroc et se rend en Irlande du Nord avec un impératif : gagner pour ne pas laisser s'échapper la Pologne. Les Polonais, leaders avec deux points d'avance sur les Anglais, mais avec un match en plus, affrontent le pays de Galles avant d'aller défier l'Angleterre chez elle lors de la dernière journée, où la qualification devrait se jouer. Groupe 7 : c'est “la finale” du groupe. L'Espagne, 2e avec deux points de retard, reçoit la Serbie-Monténégro, leader, le couteau sous la gorge, sans autre choix, ou presque, que la victoire. Une défaite ou un nul lui boucherait considérablement l'horizon. Les Serbo-Monténégrins, qui avaient obtenu le nul à l'aller (0-0), et n'ont plus encaissé de buts depuis 7 rencontres, arrivent gorgés de confiance. Le vainqueur devrait décrocher le sésame. La Bosnie, qui a éliminé de la course la Belgique (1-0), et se rend en Lituanie, n'a pas dit son dernier mot et peut toujours prétendre à la deuxième place. Groupe 8 : le trio de tête ne se disloque pas. Dans l'ordre, la Croatie, la Suède et un peu plus loin la Hongrie ne se lâchent pas. Les Suédois ne devront pas rater le coche mercredi en Hongrie, 3e à 5 points des Nordiques, s'ils veulent arriver sereins en Croatie lors du choc de la prochaine journée. Un match qui devrait délivrer le nom du qualifié direct. Les Croates, en tête avec un point d'avance sur les Suédois, ne devraient pas connaître trop de problèmes mercredi à Malte, bon dernier.