Comme de nombreux clubs algériens qui n'en finissent pas de payer de grosses sommes pour des joueurs africains qui saisissent souvent la FIFA pour des contentieux de transferts non réglés ou de salaires impayés, la JSK a souvent déboursé des sommes faramineuses, ce qui aurait pu être évité avec un peu de bon sens et de rigueur en matière de réglementation footballistique. L'on se rappelle, par exemple, que le club kabyle a déboursé une grosse somme d'argent, il y a quelques années, lors du transfert de l'attaquant malien Cheikh Omar Dabo au club français du Havre (Ligue 2 française) sans avoir touché son pactole qui lui revenait de droit, et ce, malgré les nombreuses requêtes du joueur et de son propre manager, l'Algérien Abdelhamid Guedjali, auprès de la direction du club kabyle. C'est ce qui fait que Dabo avait déposé une plainte auprès de la FIFA pour exiger la somme de 210 000 euros en guise de dédommagement et que si l'affaire a traîné de 2008 jusqu'à 2013, Dabo a fini par avoir gain de cause, même s'il n'a eu droit qu'à la moitié de ses exigences, autrement dit 100 000 euros que la JSK a payés rubis sur l'ongle. Non content de régler une lourde ardoise qui aurait pu être évitée en temps opportun, la JSK a encore eu des démêlés avec les deux joueurs burkinabè Banou Diawara et Patrick Malo, ou du moins avec leurs anciens clubs, le Racing de Bobo-Dioulasso du Burkina Faso pour le premier nommé et la Société omnisports de l'armée de Côte d'Ivoire pour le second. C'est que les deux joueurs concernés ont été transférés par la JSK en 2016 au club égyptien de Smouha, mais leurs deux clubs d'origine devaient percevoir l'équivalent de 25% du transfert. En vain. Aux dernières nouvelles, les dirigeants kabyles de l'époque se sont fait rouler dans la farine par un pseudo-manager burkinabé qui avait bel et bien encaissé cet argent avant de disparaître dans la nature, alors que la JSK se devait de régler directement les clubs concernés sans passer par un intermédiaire qui n'était ni crédible ni mandaté par les clubs en question. Résultat des courses, la JSK a fini par débourser encore la coquette somme de 40 000 euros pour Diawara au club burkinabé qui avait porté l'affaire auprès de la FIFA en 2018. Pis encore, le club aurait pu verser la même somme, en 2019, au club ivoirien de Yamoussoukro auquel appartenait Malo sauf que, cette fois, la JSK a bien contre-attaqué auprès du TAS de Lausanne pour gagner le procès. "Fort heureusement, nous avons confié l'affaire Malo à une avocate installée à Paris, Me Patricia Moyerarsen, qui a su exploiter judicieusement un vice de forme dans la transaction pour débouter le club ivoirien", nous a révélé hier Ghilès Mellal, le frère du président Mellal et chef de projet à la JSK, qui a tenu à nous préciser encore que "c'est grâce à la même avocate que nous avons gagné aussi le procès du Burundais Fiston pour son abandon de poste à la JSK, mais aussi celui de l'Ittihad de Tripoli qui voulait bloquer le transfert de l'international libyen Mohamed Toubal qui était pourtant libre de contrat". C'est dire que les clubs algériens ont tout intérêt à bien gérer désormais de tels dossiers de transfert vers l'étranger pour ne pas se faire épingler, à chaque fois, par la FIFA. Mohamed HAOUCHINE