Classée officiellement “point noir”, le tronçon routier qui traverse la petite localité de Hammam Beni Haroun, dans la commune de Hamala, ne cesse de défrayer la chronique locale par son lot quotidien d'embouteillages et d'accidents de la circulation. Cette agglomération de quelques centaines d'âmes, située au nord-ouest de Mila, à la lisière de la frontière jijelienne, devient, en été notamment, un point de convergence et une halte de choix aux milliers de vacanciers venant de plusieurs wilayas de l'est du pays. Pendant les mois de juillet et d'août, tout particulièrement, traverser Hammam Beni Haroun en voiture n'est pas du tout un exercice facile et ce, en raison de l'intense circulation qu'elle connaît à longueur de journée. Et la situation devient encore plus confuse et inextricable pendant les week-ends, où l'on assiste invariablement à d'énormes encombrements, qui finissent, la plupart du temps, par donner lieu à de longs bouchons dans les deux sens et, partant, à des scènes fort désolantes. Toutefois, cela ne veut point dire que la situation est meilleure en dehors des week-ends. En effet, samedi dernier, par exemple, on a pu comptabiliser, en l'espace d'une heure, le passage de pas moins de 1 240 véhicules, dont 120 poids lourds et une quarantaine de bus ; tout cela, au milieu d'une multitude de voitures parquées au hasard le long de la route et de deux longues rangées d'étals de fruits et légumes empiétant sur la chaussée ! Il est inadmissible, dirons-nous, de se garer n'importe comment et d'aller déguster des grillades ou des boissons sur les terrasses des commerces, pendant que des centaines de voitures continuent à affluer de toutes parts vers le même endroit. S'il est donc établi que les problèmes de circulation observés quotidiennement à Hammam Beni Haroun sont causés par l'important trafic qu'elle connaît, il n'en demeure pas moins que le manque de civisme, dont font preuve aussi bien les usagers que les riverains, y participe dans une large mesure. Aussi, renforcer les patrouilles des gendarmes dans la région est plus qu'un impératif, à l'heure qu'il est, en attendant la création d'une double voie dans la petite localité, option retenue, pour rappel, par les services des travaux publics. Kamel Bouabdellah