C'est une véritable “douche froide” qu'ont subie la plupart des responsables de la wilaya de Annaba, lors de la première réunion de travail de l'APW présidée par le nouveau wali de Annaba, Bengayou Brahim. Elargie aux responsables des différentes directions de la wilaya, cette première prise de contact, qui était consacrée à la présentation des projets en cours et au développement, s'est illustrée par une virulente intervention du wali qui a critiqué sans ménagement la gestion des responsables, les accusant de se “complaire dans l'autosatisfaction”, alors que la plus grande partie des projets en cours n'évoluent pas, déclarant qu'il existe un grand décalage entre la réalisation physique des projets et la consommation des crédits, lesquels pourtant, jusqu'à présent, n'ont été dépensés qu'à 41%, selon l'estimation présentée par le responsable concerné. “Où vont les milliards qui sont injectés pour améliorer le quotidien des citoyens, alors que ces derniers continuent à vivre dans des conditions lamentables ?” s'est-il demandé. À ce propos, le wali qui semblait excédé par les carences décelées dans les différents processus de gestion, a fortement critiqué les responsables présents, leur demandant de faire aboutir les programmes lancés, avant d'en projeter d'autres, afin de mettre fin à l'anarchie actuelle.Insistant sur la relation administration- public, il a invité les représentants de l'administration à se rapprocher le plus possible du citoyen et à “essayer de vous mettre à sa place”, pour comprendre à sa juste valeur le calvaire qu'il vit au quotidien. Dans sa lancée, le premier magistrat de la wilaya a qualifié les différentes cités et le centre-ville de Annaba de “sales, moches et affreuses”, ajoutant par dérision : “Et l'on vient me dire que c'est une ville qui a le statut de cité méditerranéenne !” Soulevant le volet de la transparence qui doit prévaloir dans tous les actes de gestion, et en particulier lors des passations des marchés, le nouveau wali a rappelé que la loi et les règlements devaient être scrupuleusement observés, menaçant ceux qui passeraient outre, de “le payer”. Une menace sans équivoque, si l'on ajoute à cela le rappel que “l'APC n'est pas un bien privé, et, là, je m'adresse aux P/APC”, devait-il, préciser. Hafiza M.