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Azar N-Ath Quodia, un poète au verbe puissant
Il prépare un livre sur la révolution algérienne
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2020

Azar N-Ath Quodia fait partie de ce que l'on peut appeler la nouvelle génération de poètes algériens. Verbe puissant, thématiques puisées dans ses racines profondes, la poésie d'Azar N-Ath Quodia est à la fois limpide et complexe, invitant sans cesse à la remise en question des certitudes. Le premier recueil (éditions Tropiques, Paris, 2017), évoque l'exil, l'amour, la nostalgie du pays, l'engagement de l'homme... Il se voulait un hommage à Jean Amrouche dont l'œuvre l'inspire. "Je suis venu à la poésie assez naturellement car, chez nous, la poésie est partout, les conversations quotidiennes sont remplies de proverbes et d'images poétiques, dans les chansons, les récits.
La poésie a bercé mon enfance et évidemment en grandissant, j'ai découvert les grands écrivains tels Victor Hugo, et surtout Jean Amrouche qui a le plus rendu hommage à travers ses écrits à sa terre de Kabylie." En 2018, Azar N-Ath Quodia faisait paraître son second recueil de poésie, Testament tellurique (éditions Delga et Tropiques, Paris). "C'est un livre qui secoue nos mémoires anesthésiées, réveille nos consciences comateuses, évoque notre responsabilité passée, présente et future. Des mots qui nous rappellent que nous sommes les héritiers de cette terre qui nous a transmis sa force. Nous devrions être dignes de cet héritage." Pour le poète, "Testament tellurique est un cri du cœur, un hurlement venu des tréfonds d'une âme torturée, qui déchire l'espace.
Un supplice d'un homme amoureux de sa terre ancestrale, écorché vif, mais droit dans ses convictions et ses espérances. Enfin, un espoir pour un monde meilleur, un retour aux sources. Un chemin éclairé pour les générations futures". Le sujet de la crise sanitaire est incontournable : "J'ai vécu mon confinement dans la sérénité, même si j'étais inquiet et surpris par l'ampleur de la crise au début. Puis est venu le temps des précautions, de la solidarité avec la famille, les amis et les voisins (les étudiants algériens et les sans-papiers étaient dans une mauvaise posture)." Le doute, aussi, s'est insinué : "À un moment donné, je me suis posé des questions sur l'origine ‘douteuse' d'une telle catastrophe planétaire.
Une colère sourde s'est exprimée contre la gestion hasardeuse de cette crise sanitaire inédite, ici ou au pays. Les peuples n'ont pas encore digéré les mensonges servis, et la résistance chez certains était salutaire. Difficile encore de faire une analyse à chaud." Le poète en tire des enseignements : "Il faut accorder de l'importance à l'hygiène et revoir de fond en comble notre comportement vis-à-vis de la nature et des animaux, réviser notre jugement sur la vie. C'est une occasion pour forcer le respect des autres êtres vivants. Cette crise doit faire réfléchir."
Le poète a mis à profit le temps du confinement pour lire et surtout écrire. Ma guerre d'Algérie au cœur des maquis de la Kabylie (1954-1962) de Yaha Abdelhafidh et le journaliste Hamid Arab, l'Histoire du Cherif Boubaghla de Robin Nil Josef, Un regard sur la guerre d'Algérie de Roger Vettillard ont accompagné durant cette période Azar N-Ath Quodia qui a également entamé l'écriture d'un livre : "La guerre d'Algérie", sujet auquel il veut apporter "une relative justesse, car notre Histoire est restée longtemps sous le monopole de forces occultes pour ne pas dire ésotériques".
C'est le moment car "les survivants de la guerre ne doivent pas disparaître avant de nous apporter des éclaircissements concertant les nouvelles archives déclassifiées". Et d'ajouter : "Il faut s'habiller de courage et remettre tout à plat. Les problèmes épineux de notre pays doivent être discutés, de ceux liés à l'Histoire jusqu'à ceux de notre société moderne, rien ne doit rester tabou afin de permettre a l'Algérie d'ouvrir une autre ère, celle de l'épanouissement." Pour celui qui s'inscrit dans la lignée des poètes comme Matoub Lounès, Slimane Azem et Jean Amrouche, "l'écriture est un rêve subtil et quintessencié, il faut lire pour écrire, et notre plus grand défaut est de préférer la nourriture du ventre à la nourriture de l'âme, hélas !", a-t-il conclu.
ALI BEDRICI


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