Le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a indiqué, avant-hier, que les textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures viennent d'être finalisés, a rapporté l'agence APS. Intervenant devant les membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire 2017, le ministre a souligné que "ces textes seront prochainement soumis au gouvernement, au Conseil des ministres et aux deux Chambres du Parlement pour approbation". Selon lui, ces nouveaux textes qui complèteront la loi sur les hydrocarbures, approuvée à la fin de l'année dernière, constitueront une base juridique complète permettant d'accueillir les investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures selon des normes internationalement reconnues. Ils traduiront également la stratégie du secteur qui place le renforcement de la production pétrolière et gazière parmi les principales priorités, d'autant que l'Algérie est appelée à trouver des alternatives tangibles pour booster les investissements dans le secteur des hydrocarbures dans un délai n'excédant pas sept années. Devant les députés de la commission des finances et du budget, Mohamed Arkab a expliqué que la superficie exploitée du domaine minier national dans le secteur des hydrocarbures ne dépasse pas 38% de sa superficie totale estimée à 1,5 million de km2, ce qui, selon lui, requiert davantage d'investissements dans les zones inexploitées. Pour rappel, cette nouvelle loi sur les hydrocarbures vient remplacer la loi n°05-07 laquelle depuis son adoption en 2005 et malgré des amendements en 2013, n'a pas pu attirer les entreprises étrangères vers le sous-sol algérien pourtant prometteur. En effet, seuls 20% des appels d'offres ont trouvé preneurs depuis 2008. Et c'est justement cette situation qui a rendu nécessaire, selon le ministre, l'adoption d'une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui motiverait les investisseurs étrangers. Le ministre s'est même réjoui que les fruits de la nouvelle loi ont déjà commencé à apparaître à travers la signature d'un nombre important de mémorandums d'entente avec de grandes compagnies pétrolières depuis janvier dernier. Sonatrach a lancé également en coopération avec l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) des études d'investissement "individuelles" dans plusieurs gisements à travers le pays. Lors de la prochaine étape, le ministre a affirmé que les priorités de Sonatrach seront l'élargissement des activités d'amont et d'aval où la société procédera à la prospection, à l'extraction et à l'exploitation des ressources pétrolières se trouvant dans les zones non exploitées à l'image de Naâma, Tindouf et Illizi, outre la réalisation de mégaprojets en matière de pétrochimie. Sonatrach poursuivra également ses activités à l'étranger à condition qu'elles soient "rentables", a ajouté Mohamed Arkab, révélant que la coordination est en cours avec le ministère libyen de l'Energie pour la reprise des activités de Sonatrach une fois les conditions le permettant.