«Le temps presse, il faut adopter rapidement les solutions pour sortir de la crise», c'est ce qu'a déclaré hier, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, à Alger. Lors d'une séance plénière présidée par Slimane Chenine, président de l'assemblée sur la présentation du contenu du projet d'amendement qui propose la révision de l'article 18 de la loi actuelle, à laquelle a pris part le ministre de des Finances, Mohamed Loukal et le ministre des Relations avec le parlement, Fethi Khouil, M. Arkab a appelé à un changement pour attirer les investissements étrangers dans le secteur de l'énergie. Avant de voter la loi sur les hydrocarbures, le ministre a appelé les députés à être au courant de ce qui se passe dans le monde, en particulier dans le secteur des hydrocarbures. Selon lui, le climat des affaires dans le secteur des hydrocarbures ne pourrait être amélioré sans un amendement de la loi organique 18 relative aux lois de Finances. Il convient de rappeler que le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab avait déclaré, il y a quelques jours, lors de la présentation du projet de loi sur les hydrocarbures à l'Assemblée populaire nationale (APN), que l'exploration de nouvelles réserves pétrolières et gazières est devenu un impératif urgent pour l'Algérie, d'où la nécessité d'un cadre juridique adéquat. La suggestion de ce nouveau texte vise à retrouver la place de choix qu'avait l'Algérie sur le marché mondial de l'énergie, dans les années 1990, grâce aux avantages qu'offraient, à la Sonatrach et ses partenaires, la loi sur les hydrocarbures de 1986, avait-il expliqué. Il avait rappelé, dans ce sens, que pas moins de 83 contrats avaient été signés, dans le cadre de la loi 86-14, dont 20 demeurent en vigueur à ce jour, ajoutant que «suite à l'amendement de 1991, l'Algérie a continué à capter les investissements étrangers avec la signature de 50 contrats de recherche et d'exploitation entre la Sonatrach et 30 partenaires étrangers, et qui demeurent en vigueur également». Par ailleurs, avait poursuivi M. Arkab, depuis l'amendement de 2005, le nombre de nouveaux contrats de recherche et d'exploitation, conclus dans le cadre du partenariat, a baissé, précisant que sur un total de 67 blocs soumis à la concurrence, depuis 2008, l'Algérie n'a reçu que 19 offres et conclu 13 contrats seulement. Pour M. Arkab «la nécessité» du projet de loi sur les hydrocarbures est imposée par le recul de l'activité d'exploration en Algérie, au vu de l'impossibilité pour Sonatrach d'assumer seule les charges colossales de cette activité dans un contexte où la demande interne enregistre une hausse sans précédent et où le marché européen connait une féroce concurrence imposée par les plus grands producteurs.