Le jeune hirakiste Zahir Keddam a été condamné, hier par le tribunal de Chéraga (Alger), à une année de prison de prison ferme avec mandat de dépôt, a annoncé dans un communiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Arrêté samedi 14 juin, le prévenu, sous contrôle judiciaire, est accusé d'"incitation à attroupement non armé, publications pouvant porter atteinte à l'unité nationale". Le CNLD a qualifié la condamnation du hirakiste de "scandale judiciaire qui frappe la justice algérienne". "Le procès est prévu ce mardi 23 Juin à 8h du matin, mais la juge n'était pas arrivée. Donc les avocats chargés du dossier ont quitté le tribunal vers 11h vu que la juge n'était pas arrivée et pour qu'ils puissent rendre visite aux détenus de Koléa plus tard. Surprise, le tribunal programme à nouveau le procès vers 12 h sans informer les avocats", a relaté le CNLD, avant de poursuivre : "Arrivés sur place une fois alertés, deux autres avocats du collectif de défense des détenus ont reçu un rejet de la demande du renvoi du procès, pourtant garanti par la loi, même avec les arguments des avocats pour consulter le dossier à temps". "Pire encore, au tribunal, les magistrats ont clairement mentionné que le procès de Zahir Keddam aura lieu aujourd'hui avec ou sans avocats", s'est encore étonné le comité. Face à tant d'"anomalies'', les deux avocats "se sont retirés pour dénoncer les dépassements graves en attendant la suite de l'affaire".