Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré, samedi soir, que 72 immigrants illégaux avaient été secourus par les gardes-côtes libyens au large de la côte ouest du pays. Selon un message publié par le HCR sur son compte twitter, 72 personnes ont été ramenées au port de Tripoli par les gardes-côtes libyens tard dans la nuit d'hier, le HCR et le Comité international de secours ont fourni de l'eau, de la nourriture et une aide médicale. Le HCR a également précisé que le groupe de personnes a été transféré en détention samedi. Le HCR a souligné que la Libye n'était pas un port sûr pour le débarquement et a appelé à des alternatives à la détention des migrants. La chute du leader libyen Mouammar Kadhafi en 2011 a plongé le pays dans l'insécurité et le chaos. La Libye est ainsi devenue un point de départ vers l'Europe, privilégiée par des milliers d'immigrants illégaux, principalement des Africains. Le HCR a appelé vendredi à une nouvelle action contre la traite des êtres humains en Libye, se déclarant prêt à soutenir les autorités libyennes pour identifier et mettre en place des alternatives à la détention en Libye et mettre fin à la détention arbitraire des réfugiés et des demandeurs d'asile. "Il a été bien documenté ces dernières années que des groupes criminels de passeurs et de trafiquants opèrent en Libye, causant d'immenses souffrances et misères", selon le HCR, assurant qu'en plus des personnes détenues dans les camps de trafiquants, plus de 2 000 réfugiés et migrants sont incarcérés dans des centres de détention officiels sans contrôle judiciaire. L'agence onusienne a également déclaré que depuis le début de l'année plus de 6 000 réfugiés et migrants avaient été secourus en mer par les gardes-côtes libyens et étaient retournés en Libye.