Le lycée Tassaft-Akbil-Aïn El Hammam portant majestueusement le nom de trois communes auxquelles s'ajoute Yattafène par sa composante d'élèves, ne finit pas — comme chaque année — de susciter moult interrogations quant à sa situation géographique d'abord, parce qu'elle n'arrange au fait aucune de ses communes et, ensuite, par l'état général de son fonctionnement aléatoire. Depuis sa création, le lycée Tassaft-Akbil- Aïn El Hammam baigne dans l'instabilité administrative et pédagogique. Tantôt géré par des proviseurs en quête de titularisation, tantôt par des faisant fonctions, et le manque demeure le même en matière d'infrastructures et, par ricochet, les résultats qui n'enchantent plus. Cependant, si l'internat représente une aubaine aux élèves, notamment ceux d'Akbil (Aït Ouabane, Aït Mislaïène) loin de 10 à 15 km, les potaches de Yattafène (Aït Saâda, Aït Daoud) endurent depuis des lustres le manque flagrant de moyens de transport. Cela est dû à la vétusté des cars lesquels d'ailleurs sont frappés, cette année, d'immobilisme : deux cars 49V8 de la Sonacome (1985) ainsi qu'un bus (1994) ont été complètement réformés. Le transport scolaire semble être le calvaire des parents lesquels, souvent, prient pour que leurs mioches rentrent le soir sains et saufs, à cause de l'état de dégradation avancée de ces engins frôlant l'irréparable et offrant plus du double de leurs capacités sur cette route escarpée. En outre, ils appréhendent la cherté du transport privé (fourgons et clandestins) et ses désagréments… Du côté de la scolarité, on nous apprend que les dortoirs sont loin d'être fonctionnels. Et pour cause : celui qui abritait plus de 200 élèves internes, l'année passée, ne peut plus les contenir cette année vu les conditions de désolation accrue. Un autre bloc fraîchement construit ne renferme pas les normes requises, ni chaufferie ni mobiliers… Par ailleurs, les enseignants et les adjoints d'éducation s'inquiètent, pour leur part, du bon déroulement des cours, en dépit de la préoccupation de l'association des parents d'élèves. “Celle-ci est majoritairement contestée par des parents pauvres lesquels, malheureusement, n'arrivent plus à s'organiser au moment opportun pour apporter un plus à leurs enfants”, dira B., enseignant au même lycée. Par conséquent, “à l'instant même où les médias nous assomment par les chiffres interposés en matière de moyens, tels que les 1 300 bus destinés aux APC, notre sentiment est de solliciter sans cesse, par le biais de l'administrateur, les autorités concernées afin de nous doter de moyens de transport scolaire”, nous confie un responsable municipal. Tout compte fait, la rentrée scolaire a eu lieu en dépit de la majorité d'élèves de la commune de Yattafène qui ont manqué à l'appel de ce grand rendez-vous. Motif ? Pas de transport ! Limara B.