Le procureur de la Cour de Tizi Ouzou a requis, hier, des peines plus lourdes que les condamnations prononcées par le juge du tribunal de la même ville dans l'affaire des 14 manifestants du Hirak arrêtés lors de la marche réprimée par la police le 19 juin dernier au centre-ville de Tizi Ouzou. Selon l'avocat, Me Kaci Rahem, le procureur a requis 3 ans de prison ferme à l'encontre de ces 14 manifestants poursuivis pour les chefs d'inculpation d'"attroupement sans autorisation", "outrage à agents de l'ordre public" et "destruction de biens publics". Pour rappel, la moitié de ces manifestants a été relaxée par le juge du tribunal à l'issue de leur présentation en citation directe le 22 juin dernier. Lors du procès en première instance, seul un de ces 14 manifestants a été condamné à une année de prison ferme avec placement sous mandat de dépôt. Sept d'entre eux ont été acquittés et six autres ont été condamnés à des peines avec sursis. Tout comme lors du procès qui a eu lieu au tribunal du centre-ville, hier, les avocats de la défense des détenus du mouvement populaire se sont mobilisés en nombre impressionnant pour défendre ces manifestants. 42 avocats de Tizi Ouzou, d'Alger, de Béjaïa, de Blida et de Mila se sont constitués dans cette affaire. À 17h, les avocats de la défense poursuivaient toujours leurs plaidoiries entamées à 14h et le verdict devait être rendu en début de soirée. À noter que le dossier Bougherbi Mehdi, qui devait être traité aujourd'hui, sera finalement examiné le lundi 10 août 2020, selon un communiqué de l'Ordre des avocats.