Constituant la deuxième commune la plus pauvre d'Algérie, après celle de Remka (Relizane) et ayant même fait l'objet d'une rencontre internationale sur la pauvreté abritée par l'Algérie, en tant que commune pilote, El Djazia semble ne pas sortir encore de l'auberge en dépit de l'accalmie qui devait encourager les populations au retour. La population, estimée à près de 4 000 âmes, attend toujours une réelle prise en charge de ses préoccupations majeures notamment la réfection des habitations, l'AEP, le désenclavement et autres. Englobant plusieurs mechtas (Draâ El Mkhazène, Gabel El Forn, Rasnni), sur une superficie dépassant les 150 km2, la commune à vocation agro-pastorale pourrait avoir une dynamique économique pour peu que les agriculteurs soient soutenus dans leurs efforts par une prise en charge des pouvoirs publics et les femmes au foyer encouragées à créer leur propre activité artisanale : couture, tissage et autres. Djazia présente aussi des sites archéologiques qui pourraient attirer la curiosité des connaisseurs. Propulsée à la une des médias, il y a quelques années, lors du séminaire sur la pauvreté, Djazia, qui a subi le martyre et tous les affres du terrorisme lors de la décennie noire, vit malheureusement dans une grande une léthargie, selon de nombreux habitants. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux, contraints à l'exode durant cette décennie, n'arrivent toujours pas à retourner dans leurs habitations nécessitant des enveloppes pour leurs aménagements. Enfin, Djazia, attend toujours une réelle prise en charge de son essor par l'initiation d'opérations pouvant la redynamiser. K. M.