Il s'agit pour le département de la Solidarité nationale de faire un premier bilan de trois années d'actions lancées dans cinq communes les plus pauvres du pays. Les participants au séminaire d'évaluation sur les cinq projets pilotes de développement de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion ont souligné que la mise en œuvre de ces projets s'est traduite globalement par “des progrès notables en matière de développement, en dépit de quelques retards enregistrés dans la concrétisation d'actions prévues”. Dans leur intervention, ils ont mis en relief le fait que le bilan de ce programme de développement qui concerne les communes d'El-Djazia (Oum El-Bouaghi), Ramka (Relizane), le quartier Les Planteurs (Oran), Baraki (Alger) et Sidi-Fredj (Souk-Ahras), montre “un recul de la pauvreté et une amélioration des conditions de vie des populations concernées”, notamment dans le domaine de “la couverture sanitaire, d'adduction d'eau potable et de la réduction du chômage, de l'entretien des routes”. Il ressort de l'évaluation des actions réalisées en un peu plus de trois années de mise en œuvre de ce programme, que “plusieurs actions prévues dans les cinq projets n'ont pas connu de concrétisation”, a indiqué le directeur général de la solidarité au ministère, Abdallah Bouchenak, dans sa communication. “C'est le cas notamment, a-t-il indiqué, de nombreuses microentreprises prévues ainsi que le développement du microcrédit”. L'ensemble du programme (les cinq projets), cible une population de 210 000 personnes pour près de 28 000 ménages, selon le même responsable. Il a précisé que “le coût total des cinq projets pilotes a été évalué à 9,04 milliards de dinars”, ajoutant que le financement proposé est “triangulaire” et dans le cadre duquel “les pouvoirs publics participent à hauteur de 76,80%, les communes avec 1% et les populations bénéficiaires à 22%”. M. Bouchenak a rappelé que les projets pilotes de développement communautaire ont été lancés le 11 septembre 2001 et que “des enveloppes financières ont été accordées aux cinq communes sur le Fonds spécial de solidarité nationale, pour la réalisation de composantes du programme initial jugées prioritaires par les bénéficiaires”. De son côté, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), M. Dirk Boberg, a indiqué dans son allocution que cette rencontre d'évaluation “constitue une démarche méthodologique que nous partageons pleinement” et que le Pnud restera “attentif à cette évaluation et poursuivra sa coopération pour apporter le soutien et l'appui à ces efforts”. Deux ateliers ont été mis en place à l'occasion de cette rencontre d'examen du bilan des programmes de lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Le premier se penchera sur le thème “Bilan et enseignement de la mise en œuvre des cinq projets pilotes de développement communautaire”, alors que le deuxième examinera l'axe inhérent aux “développement local, projets communautaires et solidarité nationale”. M. Ould Abbès, ministre de la Solidarité a souligné dans sa déclaration que “la mise en œuvre de ces projets a eu un impact des plus positifs sur la création d'emplois”, ajoutant que “sur chaque site, le chômage a reculé de façon significative entraînant une amélioration conséquente du revenu des ménages”, notamment pour ce qui est du “pouvoir d'achat et de la stabilité sociale”. La période considérée (2001-2004) a vu la création d'“environ 12 000 emplois sur les cinq sites, soit 3 000 emplois par année pour seulement ces cinq communes”, a précisé le ministre. N. S.