Djazia dont le nom symbolise à lui seul toute une légende, Djazia bent esoltane que racontaient autrefois les vieilles, sortie de l'anonymat durant la décennie 90 à la faveur d'un programme de lutte contre la précarité, n'a toujours pas savouré les effets positifs d'une telle médiatisation. Localisée à l'extrême-est de la wilaya d'Oum El Bouaghi, la localité de Djazia, l'une des communes les plus pauvres d'Algérie et à laquelle l'Union européenne a consacré un programme spécial, il y a plus d'une décennie, n'est pas sortie de l'auberge. En effet, la précarité persiste encore notamment dans les mechtas et même au chef-lieu de commune. Alors que la rigueur hivernale s'est installée nécessitant le chauffage, les élèves des écoles Benkhadra Amara et Belkhiri Lakhdar déplorent l'absence de cette source d'énergie leur permettant de faire face aux intempéries et au froid rigoureux que connaît la région en hiver. Cette situation demeure d'un impact plus que négatif sur la scolarité des élèves en raison de l'absentéisme lors des journées très froides. Dans ce contexte, les élèves de pas moins 11 mechtas déplorent, eux aussi, l'insuffisance du transport scolaire, d'autant plus que les faibles ressources financières de cette commune démunie ne peuvent en aucun cas faire face à la forte demande du transport de l'important effectif qui est scolarisé au niveau du chef-lieu de commune et les autres catégories scolarisées à Meskiana, sans parler des travailleurs, enseignants et autres. Devant la présence de cet important effectif nécessitant le transport, les services municipaux, faute de moyens, se retrouvent dans l'incapacité de satisfaire la demande qui dépasse et de loin les possibilités et moyens municipaux, se résumant à 3 bus en panne dans la majorité des cas. Les parents d'élèves demandent la mise à la disposition de leur progéniture de nouveaux moyens de transport à même d'atténuer le calvaire vécu. Ils revendiquent, aussi, la réalisation d'un nouveau groupement scolaire pour le chef-lieu de commune afin de diminuer la surcharge dans les deux écoles existantes actuellement. K. Messaad