Grâce à une pluviométrie généreuse de ces deux dernières années, les fréquentes et durables coupures d'eau ont cédé la place à une meilleure distribution dans la majorité des quartiers d'Alger, au grand bonheur des Algérois qui ont longtemps souffert des nuits blanches devant leurs robinets. Cependant, force est de constater que ce don du ciel n'est pas apprécié à sa juste valeur au vu des grosses fuites d'eau qui se comptent par dizaines pour seulement le centre-ville de la capitale. Ces ruissellements continus, s'ils venaient à être estimés en capacité, représenteraient la consommation de plusieurs milliers d'habitants par jour. Malheureusement, ils alimentent les avaloirs lorsque ces derniers ne sont pas bouchés. Ce ne sont certainement pas les exemples qui manquent pour étayer notre triste constat. Plusieurs rues adjacentes à la rue Didouche-Mourad (Burdeau, Jacques Cartier, Zabana, etc.) sont constamment “inondées” causant des désagréments aux piétons obligés de slalomer pour éviter les flaques d'eau ou de fuir au passage d'une voiture pour ne pas risquer d'éventuelles éclaboussures. Sans vouloir remettre en cause la bonne volonté de l'ADE qui fait de son mieux pour réparer le réseau “gruyère” de la mégapole, L'on est toutefois en droit de s'interroger sur les lenteurs qui caractérisent ses interventions. Quand on est service public, on s'assume ! A. F.