Sans surprise, le nom de Houssem Aouar a figuré en bonne place – et en tant qu'attaquant et non comme milieu de terrain — dans la liste des 23 Bleus de Didier Deschamps, en perspective de la rentrée doublement attendue de l'équipe de France les 5 et 8 septembre en Suède puis face à la Croatie, dans le cadre des deux premières journées de la Ligue des nations. La surprise – pour les passionnés de la rive-ci de la Méditerranée – aura été de savoir que le vice-capitaine de l'Olympique Lyonnais avait déjà "dit oui" aux Tricolores depuis déjà presque une année. Onze longs mois durant lesquels beaucoup de choses ont été dites à propos d'une hésitation de Aouar de choisir l'Algérie comme nationalité sportive. Sa longue confession dans les colonnes de L'Equipe d'hier a fait ressortir le cadre temporel exact de ce choix pour la France. Un choix "naturel", voire maternel, qui ne s'est même pas posé tant le joueur n'a jamais donné l'impression d'avoir "songé" un jour à la sélection algérienne. "Si je m'attendais à cette convocation de Didier Deschamps ? Honnêtement, oui et non. J'avais lu deux ou trois choses sur le sujet, et j'avais entendu des gens en parler, donc je m'étais dit que j'avais ma chance", s'étalait-il, ainsi, à ce propos. Et de confirmer d'une façon on ne peut plus claire qu'il devait venir en équipe de France "dès l'automne dernier", mais qu'il "avait été blessé". "Oui, j'avais même passé des tests avec le médecin de l'équipe de France. Mais l'examen n'avait pas été concluant ; j'étais touché aux adducteurs, et je n'avais pas pu honorer cette convocation. Sur le coup, j'avais été déçu, forcément, mais il fallait que je prenne le temps de me soigner, je ne pouvais rien faire d'autre. Je suis heureux d'aller au château (ndlr, lieu de regroupement de l'EdF) pour la première fois. D'ailleurs, je ne connais pas tous les bâtiments à Clairefontaine. Celui des espoirs oui, mais pas les autres : j'ai une seule sélection en U17, sinon, je n'ai jamais été convoqué en jeunes. Ce sera ma première, alors je vais forcément rester discret. Mais sur le terrain, à l'entraînement, je serai à 200%", se réjouissait même le numéro 8 de l'OL, "heureux" de rejoindre les Bleus. "Heureux, aussi, de voir que le fait d'avoir bien bossé et bien progressé avec l'OL a été récompensé. Je pense que nos performances en Ligue des champions m'ont aidé, sûrement. Mais avant le confinement, déjà, j'étais sur la bonne voie, alors je pense que c'est un tout. Je savais que je devais aider beaucoup plus l'équipe. J'ai essayé de progresser sur plein d'aspects, avec des objectifs en tête, notamment celui d'être plus décisif, d'avoir un plus gros volume pendant les matchs, d'être plus percutant. Physiquement, j'ai bien progressé, et même mentalement aussi. Je pense que j'avais ces facultés-là, déborder, mieux résister aux duels, répéter les efforts, faire des différences, mais que je me mettais des freins. Il fallait que je prenne plus de risques, que je sois plus percutant et que je prenne confiance dans ma capacité à le faire", affirmait, dans les mêmes colonnes dudit média français, Houssem Aouar. Rachid BELARBI