La bonification des taux d'intérêt bancaires est maintenue à titre provisoire pour aider à la relance de l'activité économique. Le gouvernement vient d'endosser un projet de décret permettant le maintien, à titre exceptionnel, de la bonification du taux d'intérêt des crédits accordés par les banques en faveur des entreprises et particuliers en difficulté à cause de la crise sanitaire, indique un communiqué du Premier ministère publié avant-hier. Le projet de décret a été endossé, mercredi dernier, lors d'une réunion du gouvernement consacrée aux secteurs des finances, de l'agriculture et du développement rural, du commerce et des ressources en eau, souligne la même source. "Ce projet de décret s'inscrit dans le cadre des mesures d'ordre financier prises par les pouvoirs publics pour alléger les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les opérateurs économiques et les ménages, à travers la mise en place des conditions nécessaires à la poursuite de l'activité économique, ainsi que l'accompagnement et le soutien des détenteurs de crédits octroyés par les banques et les établissements financiers", précise le communiqué des services du Premier ministère. Le document ne précise pas les niveaux et la durée de cette mesure de maintien de la bonification du taux d'intérêt. Pour rappel, le président de la République a fait état, lors de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, de disponibilités bancaires de l'ordre de 1 900 milliards de dinars, jusqu'à fin 2020, au profit des investisseurs. Outre ces disponibilités bancaires, le président Tebboune a évoqué la possible affectation, durant l'année en cours, de 10 à 12 milliards de dollars de réserves de change à des financements d'investissements. Le maintien, même à titre exceptionnel, de la bonification du taux d'intérêt des crédits accordés par les banques et établissements financiers constitue une bouffée d'oxygène pour les entreprises qui font face au problème d'épuisement de leur trésorerie, ce qui représente pour elles l'obstacle principal à surmonter durant cette période. Les banques pourront ainsi mettre à la disposition des petites et moyennes entreprises (PME), des start-up et des investisseurs, en général, une offre de crédit à un coût plus raisonnable. Les organisations patronales ont, d'ailleurs, demandé des facilitations d'accès aux crédits bancaires et notamment ceux à long terme pour leur permettre de réaliser des investissements lourds avec une rentabilité durable dans les secteurs à forte valeur ajoutée et créateurs d'emplois et ceux à court terme pour financer le besoin en fonds de roulement. En avril dernier, la Banque d'Algérie avait autorisé les banques commerciales et les établissements financiers à reporter le paiement des tranches de crédits arrivant à échéance, ou procéder au rééchelonnement des créances de leur clientèle ayant été impactée par la conjoncture induite par la Covid-19.