Le ministre a évoqué la nécessité de mettre en place une véritable politique du tourisme qui permettra à l'Algérie de “résorber” une partie de 1 milliard de touristes prévu dans le monde à l'horizon 2010. Plus de 550 dossiers d'investissement dans le tourisme sont actuellement en étude mais seuls les professionnels seront retenus, c'est ce qu'a révélé, avant-hier, M. Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, lors de l'ouverture de la rencontre nationale des opérateurs du tourisme tenue au siège de la wilaya de Boumerdès. Le ministre a révélé que son département a retiré, ces 4 derniers mois, les agréments pour 49 agences de voyages pour de différents délits “mais nous avons sélectionné 10 agences qui seront chargées, pour la première fois, de l'organisation du pèlerinage à La Mecque”, a ajouté le ministre qui a invité ces agences à investir dans la reconduction et la réhabilitation de nombreux circuits de voyages disparus actuellement. Il a ensuite évoqué la nécessité de mettre en place une véritable politique du tourisme qui permettra à l'Algérie de “résorber” une partie de 1 milliard de touristes prévu dans le monde à l'horizon 2010. “Nous sommes assis sur un morceau de paradis”, a affirmé Nourreddine Moussa. “Nous devons travailler pour se mettre au diapason des autres pays qui n'ont rien à envier à l'Algérie en matière de potentialités touristiques”, ajoutera-t-il. Le ministre a invité les différents opérateurs à faire des propositions concrètes, à l'issue de cette rencontre, pour permettre à son secteur de passer en revue les difficultés qu'ils rencontrent. Et dans un point de presse improvisé, le ministre a indiqué que son département vise à mettre en place à l'horizon 2015 plus de 120 000 lits supplémentaires qui s'ajouteront au 82 000 existants dont 10 000 seulement répondent aux standards internationaux car, a-t-il expliqué, le manque d'infrastructures constitue un frein réel au développement du tourisme en Algérie. “La preuve, plus de 1 million d'Algériens ont choisi à cause de cette situation la Tunisie pour passer leurs vacances”, a-t-il ajouté. Toutes les facilités seront accordées aux investisseurs mais il a averti que seuls les professionnels seront retenus. “l'argent est une condition nécessaire mais elle n'est pas suffisante”, a-t-il rappelé. Sur une question relative au nombre d'investisseurs étrangers ayant exprimé l'envie d'investir en Algérie, le ministre a affirmé que de nombreux étrangers s'intéressent aux zones situées près de la capitale. “un engouement énorme sur ce qui est autour d'Alger, contrairement à l'intérieur du pays.” Le ministre a rappelé dans ce sillage que le groupe Accord et le groupe Mehri ont décidé de lancer 36 hôtels de type Ibis 3 et 4 étoiles à travers toute l'Algérie. “D'après leurs engagements, ils vont entamer les travaux dans six villes, entre autres, Alger, Oran, Sétif, Annaba et Constantine”, a-t-il ajouté. Au sujet de la saison estivale, le premier responsable du secteur a indiqué qu'une déferlante particulière a été constatée cette année sur les plages. Il a cité l'exemple de Jijel qui a attiré plus de 11 millions d'estivants alors qu'ils n'étaient que 7 millions, l'année dernière. À propos de l'exploitation des plages, le ministre a indiqué qu'un cahier des charges uniforme sera appliqué, la saison prochaine, à travers tout le territoire national. À noter que de nombreux opérateurs et représentants de fédérations du tourisme ont pris la parole, au cours de cette rencontre, pour faire part de leurs préoccupations. Certains d'entre eux ont évoqué “l'instabilité des ministres qui prévaut dans le secteur” et qui empêche, selon eux, le développement du tourisme alors que d'autres “n'arrivent pas à comprendre que les décisions concernant le tourisme prises à haut niveau ne sont pas répercutées au niveau de la base notamment au niveau de certaines Wilayas”. M. T.