Le gouvernement a toutefois laissé toute latitude aux différents walis de prendre les mesures qui s'imposent dans leurs wilayas respectives, en fonction de l'amélioration ou de la dégradation de la situation sanitaire. À la faveur de la baisse des contaminations à la Covid-19 qui, après avoir dépassé la barre des 600, sont redescendues à près de 350, les autorités ont décidé un nouvel allégement dans le confinement imposé dans une grande partie du pays pour mieux lutter contre la pandémie. Dans le cadre de sa "démarche progressive et flexible", le gouvernement a revu à la baisse le nombre de wilayas concernées par les mesures de confinement partiel à domicile, passant de 29 à 18 wilayas, a annoncé le Premier ministère dans un communiqué rendu public lundi 31 août. Les 19 wilayas concernées par la levée de la mesure de confinement partiel à domicile suite à l'amélioration de leur situation sanitaire sont : Souk-Ahras, Tissemsilt, Djelfa, Mascara, Oum El-Bouaghi, Batna, Biskra, Khenchela, M'sila, Chlef, Sidi Bel-Abbès, Bordj Bou-Arréridj, Ouargla, Béchar, Constantine, Sétif, Adrar, Laghouat et El-Oued. Pour ce qui est des wilayas dans lesquelles la mesure de confinement à domicile a été reconduite, elles sont au nombre de dix : Alger, Annaba, Béjaïa, Blida, Bouira, Boumerdès, Médéa, Oran, Relizane et Tipasa. La durée de ce nouveau confinement est d'un mois, à partir du 1er septembre, de 23h au lendemain 6h. Cette même mesure sera appliquée dans 8 autres wilayas (Tébessa, Illizi, El-Tarf, Aïn Defla, Tlemcen, Tizi Ouzou, Tindouf, Jijel) ayant enregistré une dégradation de leur situation sanitaire. Le gouvernement a, toutefois, laissé toute latitude aux différents walis de prendre les mesures qui s'imposent dans leurs wilayas respectives, en fonction de l'amélioration ou de la dégradation de la situation sanitaire. S'ils ont maintenu "la mesure portant interdiction de la circulation du transport urbain collectif public et privé, durant les week-ends, dans les 18 wilayas concernées par la mesure du confinement partiel", les pouvoirs publics ont toutefois décidé "l'ouverture des crèches et garderies d'enfants avec la mise en œuvre stricte d'un protocole sanitaire adapté", a précisé le communiqué des services du Premier ministère. Cette réouverture est soumise à certaines conditions comme l'utilisation, dans un premier temps, de 50% des capacités d'accueil de ces établissements qui, en outre, doivent soumettre l'ensemble de leur personnel au test de dépistage de la Covid-19 sans parler du respect des habituelles mesures de prévention (port du masque, distanciation physique, solution hydro-alcoolique, désinfection quotidienne des lieux, etc.). "Les gérants de ces établissements sont tenus responsables en cas de non-respect des mesures barrières et d'hygiène édictées. Des inspections inopinées seront effectuées et en cas de non-respect du protocole sanitaire, l'établissement sera immédiatement fermé", a-t-on prévenu dans le communiqué. Le gouvernement a autorisé aussi la réouverture de certains espaces culturels avec utilisation de 50% des capacités d'accueil de ces établissements, respect de la distanciation physique, port obligatoire du masque de protection pour l'ensemble du personnel, affichage des mesures barrières et de prévention, désinfection quotidienne des lieux, interdiction de l'utilisation des climatiseurs et des ventilateurs. Autres décisions importantes prises par le gouvernement : la levée de la mesure de congé exceptionnel rémunéré accordé aux femmes enceintes et celles élevant des enfants âgés de moins de 14 ans, ainsi que le maintien de la mesure d'interdiction de tout type de rassemblement et de regroupement familial, notamment la célébration des fêtes de mariage et de circoncision, tout en autorisant l'établissement des actes de mariage par les autorités compétentes. Par ailleurs, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, s'est vu chargé, en concertation avec les différentes fédérations sportives, d'examiner la possibilité de reprise progressive des activités et manifestations sportives à huis clos, selon des protocoles sanitaires adaptés à chaque discipline. Une ombre au tableau : le gouvernement ne s'est pas penché sur la question de la reprise du transport de voyageurs interwilayas et de la réouverture du ciel aérien. À la mi-août, les pouvoirs publics avaient déjà décidé la réouverture des plages, des restaurants, des hôtels, des mosquées, etc.