Crise sanitaire oblige, le Festival international du film oriental de Genève (Fifog), s'est adapté à la situation, en offrant une version numérique de cet évènement placé sous le signe de "La résistance... au féminin". Cette programmation en ligne qui a eu lieu du 8 au 14 juin, a permis aux internautes de découvrir des dizaines de courts-métrages de 14 pays, inscrits en compétition officielle, à l'instar du film Touiza qui a remporté le prix du jury. Outre le cinéma, le Fifog a proposé une exposition de l'artiste franco-algérienne, Akila Dahache, et du photographe algérien Ahmed Aït Issad. Il a été également proposé un cours d'initiation en ligne aux danses orientales. Dans un communiqué de presse adressé à notre rédaction, l'équipe du Fifog annonce le retour du festival dans les salles, du 25 au 27 septembre. "Tandis que l'essentiel de cette 15e édition a déjà été réalisé, le Fifog a voulu marquer le coup avec une présence symbolique dans les salles et rencontrer son public pour partager avec lui en ces moments difficiles. Le festival veut faire de la résistance contre l'adversité avec le slogan ‘Co-voir pour reprendre notre pouvoir !'", est-il indiqué dans le communiqué. À cet effet, plusieurs lieux seront investis par les cinéphiles, à l'exemple de Photoforum Pasquart de Bienne et de Cinémas du Grütli. Pour ce come-back, sera projetée une dizaine de films tous genres confondus "outre la reprise de quelques courts-métrages ayant gagné un prix dans les compétitions en ligne et scolaires, plusieurs films tiendront le haut de l'affiche", ont informé les organisateurs. Parmi ces œuvres, l'Algérie sera présente avec le documentaire Fais soin de toi de Mohamed Lakhdar Tati qui "interroge l'intimité des Algériens". Le cinéma iranien sera représenté quant à lui par African Violet de Mona Zandi Haghighi qui "pose la problématique du 3e âge dans un Iran qui se modernise". Au menu également Tata Milouda de Nadja Harek, présenté en collaboration avec le Bureau genevois de la promotion de l'égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (BPEV). Enfin, sera projeté À notre tour ! de Hanna Assouline qui "suit un groupe de jeunes musulmans et juifs dans leur périple à travers la France pour créer une dynamique de dialogue".