La huitième édition du Festival international du film oriental s'est clôturée, dimanche soir à Genève, avec la remise de plusieurs hautes distinctions. Selon les premières statistiques, le FIFOG a enregistré une augmentation de la fréquentation du public et une très forte présence médiatique. Dans un communiqué de presse, il est souligné que la remise des prix aux heureux lauréats a eu lieu dans la salle des Cinémas du Grütli, et ce, devant un public nombreux. Les présidents des jurys des compétitions (longs métrages, documentaires, courts métrages, jurys jeunesse et scolaire), respectivement Mme Laurence Deonna, écrivaine et grand reporter suisse, M. Laurent Graenicher, réalisateur suisse, et M. Faouzi Saïchi, acteur algérien, ont annoncé le palmarès. Durant ces dix jours, une centaine de films en provenance d'Orient et d'Occident ont abordé la thématique de la résistance à travers l'humour et la musique. Un focus a été consacré au cinéma libanais, et plus d'une cinquantaine d'invités ont pris part à cette édition. Il est à noter qu'une jeune stagiaire du Maroc et plusieurs étudiants suisses de l'école SAE Institute, ont trouvé au sein du FIFOG un espace d'exercice et d'apprentissage. Enfin, les deux tables rondes et débats qui ont eu lieu à l'IHEID ainsi qu'à l'Université de Genève ont permis d'approfondir les thématiques du cinéma, de la mémoire et des conséquences des récents chamboulements sociopolitiques de l'Orient. Ainsi, dans la catégorie des longs métrages, le FIFOG d'or a été remis à Mahmoud Ben Mahoud pour son film «Le Professeur». Le FIFOG d'argent est allé à Nawfal Berraoui pour son film «Une journée et une nuit». Une mention spéciale a été décernée à Maggie Morgan pour son film réalisé sans budget«Asham». Dans le volet des documentaires, le FIFOG d'or a été décroché par Jerôme Le Maire pour «Le thé ou de l'électricité». Le FIFOG d'argent est revenu à Hélène Milano pour «Les Roses Noires». Et la mention spéciale a été décernée à Isabelle Thibault pour «La nuit, elles dansent». Dans le registre des courts métrages, le FIFOG d'or a été décerné au réalisateur Amin Chiboub pour «Pourquoi moi ?». Le FIFOG d'argent et la mention spéciale ont été attribués respectivement à Anis Lassoued pour «Les souliers de l'Aïd» et à Ismael Monsef pour «Sous le drapeau». Il est à noter en outre que trois mentions de soutien à trois films ont été à l'honneur : au documentaire «Tinghir à Jerusalem» de Kamal Hachkar, et aux longs métrages «Tannoura Maxi» de Joe Bou Eid et «Unknown Land» de Manuel De Coco, pour soutenir leur courage face aux attaques dont ils sont victimes. Ces distinctions relèvent avant tout la liberté artistique dont ils ont fait preuve. Le prix scolaire du collège Seymaz de Genève et du collège El Fiddia d'Agadir a été attribué ex aequo aux courts métrages Le Piano, de Lévon Minasian, pour «sa mise en scène sobre et efficace et son traitement humoristique de la valorisation de la technologie au détriment des arts», et à Pourquoi moi ?, de Amine Chiboub, pour «l'originalité et l'universalité de son histoire et sa réalisation».