Résumé : Nedjma est rassurée lorsqu'elle entend Rédha parler de la jeune fille. Apparemment, elle lui plaît beaucoup. Samra s'est arrangée pour qu'ils se voient le lendemain. Nedjma espère pouvoir le marier. Elle est triste en pensant à la solitude qui l'attend une fois que Samra sera mariée et que Rédha sera reparti. Le lendemain, Rédha sort à son rendez-vous dès 13h. Nedjma a demandé à Bryan de lui tenir compagnie. Depuis que Rédha s'intéresse à Fadhéla, elle commence à apprécier son ami. Pendant plusieurs jours, elle a imaginé des choses et elle l'aurait mis à la porte, n'était la crainte de se fâcher avec son fils. -Un café ?, propose-t-elle. Ou de la limonade ? -Du café. Nedjma sert deux tasses et ils vont au salon où ils s'installent l'un en face de l'autre. -Hier, je vous ai entendu parler de filles, lui dit-elle. Je ne m'attendais pas à ce que Fadhéla lui tape dans l'œil. En cet instant précis, ils doivent discuter. Je souhaite de tout cœur qu'il y ait quelque chose entre eux. -Inchallah comme vous dites, dit Bryan. Au début, vous ne me supportiez pas. Vous vous forciez et ça se voyait. Samra était plus gentille. Même son mari. Nedjma baisse les yeux et secoue la tête. -Si tu savais. Pendant un moment, j'ai cru... J'avais imaginé des choses horribles, sans preuve. J'avais cru que votre relation était... Pardon. J''ignore pourquoi. Louanges à Dieu, je me suis trompée. Hamdoullah, il n'en est rien. Bryan a un petit sourire au coin de la bouche. -Vous voyez, vous vous êtes trompée. Nous sommes amis. Il aurait fallu m'en parler. Je vous aurais rassurée. Rédha est comme un petit frère pour moi. En fait, je ne vous ai pas encore tout dit sur moi. J'ai une amie d'ici. Elle est venue voir sa famille et leur parler de moi. -Ce n'est pas possible !, s'écrie-t-elle avant de se mettre à l'interroger sur ses origines. Elle est algéroise ? -Non. De Tipasa. La nouvelle la réjouit. Elle n'en revient pas. Si seulement il le lui avait dit depuis son arrivée, elle n'aurait pas passé des nuits blanches, pleine d'aversion et de mauvais pressentiments. Elle a failli en être malade. -Si elle t'est destinée, rien ni personne ne pourra vous séparer, dit-elle. Es-tu prêt à te convertir ? À avoir un nouveau prénom musulman ? -Oui, je le ferai. -Que c'est beau ! Dis-moi, tes parents sont d'accord ?, l'interroge-t-elle. -Oui. Ils ne se mêlent pas de ma vie et ils acceptent mes choix. Je ne suis pas un jeune influençable. Je serai un bon musulman et un bon mari. -C'est magnifique. J'espère que mon fils le sera aussi. C'est un bon garçon. J'ai hâte de le voir rentrer et me raconter comment s'est passée leur rencontre. -Patience. Patience. Je suis sûr que tout se passe bien entre eux. Il n'y a pas de raison. Il est beau garçon, bien éduqué. Il a un bel avenir. Qui ne voudrait pas de lui ? Nedjma prie pour qu'ils se découvrent des affinités. Même si au début ils ne s'aiment pas à la folie, avec le temps leurs liens se renforceront. Elle connaît de nombreux couples dont le mariage était arrangé par leurs familles qui ont fini par s'aimer, et d'autres qui ont fait des mariages d'amour, qui se sont séparés au bout de quelque temps. Elle prie pour que ses enfants n'aient jamais à vivre de telles épreuves. Elle veut leur bonheur. Si Rédha se marie et emmène sa femme à Londres, elle aura moins de peine, et la solitude sera plus supportable.
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