La commune de Ghebala, au sud-est de la wilaya de Jijel, est au cœur d'un dynamisme qui lui a permis de bénéficier d'un important programme de désenclavement. Après de longues années d'isolement et de difficultés de déplacement, les populations locales peuvent désormais compter sur le réseau routier mis en place depuis un certain temps. Le revêtement de la chaussée en béton bitumeux n'est plus l'apanage du seul centre urbain de cette municipalité à vocation rurale, puisqu'il concerne les routes des agglomérations périphériques les plus enclavées. Si la couverture en gaz et en électricité sont les principales préoccupations de certains habitants, selon les doléances soulevées, il n'en reste pas moins que la situation a nettement évolué dans cette région. Beaucoup reste cependant à faire pour désenclaver la totalité des zones éloignées, qui aspirent à des lendemains meilleurs. À commencer d'abord par l'amélioration des conditions de vie de la population, souffrant de l'absence de la moindre opportunité d'emploi. Dans ces contrées enclavées, les habitants n'ont qu'à compter sur leurs propres reflexes quotidiens pour subsister. La nature enclavée de la région est loin d'offrir des opportunités pour une vie meilleure. D'où ce statut de précarité dans lequel ils continuent à vivre dans un monde marginalisé. En dépit de ces pénibles conditions qui restent à surmonter, plusieurs mechtas ont bénéficié de la réfection des routes. Jusqu'à la limite avec la wilaya de Mila, plus au sud, la circulation automobile ne pose plus aucun problème. Les populations des localités d'El-Maida et Ben Yezzar ont été dotées d'un réseau routier qui leur permet de se déplacer dans de meilleures conditions. C'est également le même constat qui se fait pour la localité de Beni S'bih, à l'est de cette commune, qui a été désenclavée au bout d'un effort de plusieurs années de travaux. La localité de Adjissa jusqu'à Dar Ahemd reste cependant à doter d'un tronçon de route plus praticable. Le seul hic dans ce processus de désenclavement demeure l'impraticabilité de la route traversant le village de Bordj Ali, au nord, par laquelle transitent toutes les populations de la région pour atteindre cette commune. Tout au long de ce village, c'est le CW 40 qui se trouve dans un état lamentable, rendant difficile la circulation à cause d'une chaussée qui s'est nettement détériorée. À noter qu'à la faveur d'un programme de réhabilitation du fonds d'assurance et de solidarité octroyé à la wilaya de Jijel en 2018, cette commune a bénéficié d'un montant de 18 milliards de centimes pour des projets de développement qui restent à lancer et surtout à concrétiser sur le terrain. Une quinzaine d'opérations sont inscrites à l'ordre du jour de ce programme, qui prendra en charge des travaux d'assainissement, d'AEP, de réalisation d'autres tronçons routiers et ceux de réfection de quelques salles de soins.